Une fois n'est pas coutume, Métlaoui assiste au naufrage de son arrière-garde Dans sa quête du Graal, une inespérée quatrième place, l'Etoile Sportive de Métlaoui connaît par-ci par-là quelques coups d'arrêt qui redonnent subitement confiance à la concurrence incarnée par le Club Africain, et à un degré moindre par le Club Athlétique Bizertin. Il en est ainsi de celui subi dimanche dernier dans la ville de l'Evacuation au bout d'un combat féroce où les Sudistes ont refait à un certain moment leur retard de deux buts. Avant de s'avouer vaincus par des Cabistes qui en voulaient sans doute plus. «C'est un peu le tribut de l'accumulation des rencontres qui se fait sentir, analyse l'entraîneur Mohamed Kouki. Nous n'étions pas particulièrement inspirés, ce qui ne nous a pas empêchés de produire du jeu, d'inscrire deux buts contre l'une des défenses les plus solides du championnat et de prétendre jusqu'au bout au match nul. En face, il ne faut pas oublier que nous avions affaire à un bel adversaire capable dans un grand jour de tous les exploits. Pourtant, cette dixième défaite de la saison ne remet absolument rien en cause, ni notre superbe parcours ni l'option que nous avons prise sur la quatrième place depuis notre succès à Radès même devant le Club Africain». Si pareil essoufflement peut paraître suffisamment compréhensible compte tenu des ressources limitées de l'effectif, il ne faut pas pour autant se laisser entraîner par une spirale négative qui risque d'annuler le bénéfice d'autant d'efforts et d'investissements dans la consécration du grand rêve. Le Stade Tunisien, meurtri par ses dernières contre-performances, va débarquer samedi prochain. Ce déplacement ressemble à un quitte ou double pour les gars du Bardo lesquels savent qu'un nouvel échec les enverra tout droit au purgatoire. Par conséquent, il ne faut pas s'attendre à une quelconque concession de part et d'autre. D'ailleurs, le club du Bassin minier sait qu'il doit cravacher dur jusqu'à la dernière journée face à des clubs jouant leur survie : le ST, samedi prochain, Sidi Bouzid en déplacement, puis la JS Kairouanaise à domicile pour conclure la saison. Jeu des chaises musicales Le turnover se poursuit de plus belle à la pointe de l'attaque métlaouienne : une fois, c'est Slim Mezlini, une autre, c'est Thierry-Ernest Anang. Les repères offensifs en souffrent d'une certaine manière, ne laissant que peu de chance aux fameux automatismes sur le front de l'attaque où Ziad Baccouche, Foued Kheraïf, Khaled Gharsellaoui... cherchent la fameuse complémentarité avec l'un ou l'autre. Pourtant, ce jeu de chaises musicales s'avère indispensable dans un contexte où ni l'ancien avant-centre ghanéen de l'EST et du ST ni le joueur revenu du Club Sfaxien ne s'imposent réellement en tant que titulaires à part entière. Le record du quatuor défensif Malgré les nombreux buts encaissés (trois, dimanche dernier), la paire axiale Aymen Ayari-Cissoko Kimoko tient parfaitement la route, témoignant de beaucoup de présence et d'autorité. Il faut dire que le secteur défensif est celui qui donne le plus de satisfactions. A preuve, la stabilité qui le distingue cette saison. Devant le gardien Bilel Souissi, le staff technique reprend invariablement le même quartette composé de Mezni à droite, Zouaghi à gauche et la paire centrale Ayari-Cissoko. D'ailleurs, parmi les lignes arrière de la L1, c'est indiscutablement le quatuor qui a disputé le plus de rencontres depuis le début de saison, d'où un risque évident de manque de fraîcheur physique et mentale, comme cela a été le cas à Bizerte, dimanche dernier. Il doit un rachat aux fans dès la prochaine sortie, samedi face au ST.