Tout devient possible pour des lutteurs à la force de l'âge et en plein mode de compétitivité. Ce n'est certes pas le rendement idéal, ou encore escompté, mais la lutte tunisienne sera bel et bien présente aux Jeux olympiques de Rio 2016. Quatre athlètes viennent, en effet, de valider leur qualification à la plus grande épreuve internationale. Ceux et celles qui n'ont pas, par contre, réussi à passer auront encore l'occasion de se racheter dans un autre tournoi de repêchage prévu pour les jours à venir. En attendant, la lutte féminine a été à l'honneur. Marwa Ameri (53 kg) et Hala Riabi (63 kg) ont remporté deux médailles d'or lors du tour éliminatoire des Jeux olympiques tenus récemment à Alger, et synonyme de brillante qualification à Rio. Fidèles à leur réputation, mais aussi et surtout à leur régularité dans le rendement et les performances, et ce, quelle que soit la nature des adversaires, les deux lutteuses tunisiennes ont encore une fois prouvé qu'elles ont toujours les moyens et les arguments pour dominer la lutte continentale. Depuis qu'elles avaient réussi à accéder aux plus hautes marches des podiums, elles n'ont pas cessé d'enchaîner les exploits et les prouesses. Avec un degré moindre, les deux autres qualifiés de la lutte libre, en l'occurrence Mohamed Saâdaoui (86 kg) et Slim Trabelsi (125 kg), se sont contentés de deux médailles d'argent pour assurer leur qualification. Un résultat à la hauteur des aspirations dans la mesure où il permet aux deux athlètes de confirmer tout ce qu'ils ne cessaient de laisser entrevoir depuis quelque temps. La lutte tunisienne a des certitudes. Elle est toujours présente dans les grandes échéances continentales et internationales. Les athlètes ne manquent pas, à chaque fois de se créer les belles opportunités. Ils savent être costauds non seulement quand cela devient nécessaire, mais aussi et surtout quand c'est carrément une ligne de conduite. Ils en avaient tellement montré de belles choses qu'ils se dotent de plus en plus des arguments requis. Il est toujours important de gagner. Mais surtout de convaincre et de persévérer. Il n'y en a pas de plus significatif pour la confiance, pour le mental, pour le parcours. En un mot, tout ce qu'il faut pour être performant Il faut dire qu'il s'agit de toute une stratégie et d'un programme de travail qui sont à accréditer au profit de la fédération, qui ont aussi permis aux athlètes de se démarquer des choses ordinaires, d'aller plus loin que certains pouvaient l'imaginer. L'espoir est permis Contrairement aux accusations lancées à tort et à travers, la lutte tunisienne est en possession des moyens de ses ambitions et de ses objectifs, notamment par rapport à tout ce qui a été promis, et même prédit. Certes, beaucoup de choses restent encore à faire et un long travail attend tous les lutteurs, mais tout ce qui a été accompli jusque-là correspond aux obligations de performances et d'exploits. Tant que de nombreux lutteurs donnent de plus en plus l'impression d'avoir atteint le niveau escompté, l'espoir est toujours permis. Les bonnes volontés amènent les grands résultats. Il y a de ces performances qui marquent de leur empreinte tout le paysage sportif, qui laissent des souvenirs et qui incarnent à la fois le présent et l'avenir. A sa façon de se revendiquer, la lutte tunisienne a pris aujourd'hui forme et fond dans un modèle de maturité et d'épanouissement. On a l'impression que tout devient possible pour des lutteurs à la force de l'âge, mais aussi en pleine compétitivité. Ce qu'ils ont accompli jusque-là leur montre le chemin qu'il leur reste à faire. Tous ces détails, ces atouts qui font encore et toujours la différence.