A cause de son extrait de naissance L'absence de sérieux et de rigueur dans la réalisation des tâches et des prestations municipales peut faire tache d'huile et causer beaucoup de tort à leurs bénéficiaires. Abdelhamid en a fait les frais. Il y a plus de dix ans, ce vendeur de vêtements usagés, père de quatre enfants, s'est rendu au service d'état civil de la municipalité du Kef, la ville dont il est originaire, pour déclarer et enregistrer la naissance de sa fille. Une procédure somme toute ordinaire mais qui ne sera pas sans conséquences. En effet, l'agent d'état civil aurait omis de mentionner, à l'époque, sur l'acte de naissance, le sexe du nouveau-né. Si pendant les années primaires, personne au niveau de l'administration scolaire n'y a regardé de trop près, la petite fille s'est par contre vu refuser l'inscription en première année collège au motif que l'extrait de naissance, figurant avec les autres documents exigés pour l'inscription, est invalide. Désemparé, le père de la petite fille, qui a désigné un avocat, s'est rendu au Kef pour rectifier l'erreur commise par l'agent municipal qui lui a délivré 12 ans auparavant l'acte de naissance. On lui explique alors que l'extrait de naissance ne peut être modifié qu'à condition que le père, tuteur légal, présente un certificat médical prouvant que le titulaire de l'acte de naissance est bien une fille. Aujourd'hui, le vendeur fulmine contre cette bévue commise lors de la déclaration de la naissance de sa fille et veut porter plainte contre la municipalité responsable de cette bévue et qui a fait rater à sa fille sa rentrée scolaire !