Mandat de dépôt contre Afif Frigui    Les causes de la prolongation de la détention de Slim Chiboub    Un ouragan extrêmement dangereux se dirige vers les Caraïbes    Baisse de 73% des flux migratoires vers Lampedusa    Météo en Tunisie : vent fort et températures en légère baisse    Résultats du concours de la 6ème : Inscription au service SMS à partir du 2 juillet    La Tunisie redéfinit la toxicomanie comme maladie chronique    La Transtu estime des pertes quotidiennes de 1500 dinars    Kais Saied : Tolérance zéro envers les perturbateurs des services publics    Météo de ce mardi: Les températures en baisse    Kais Saied critique la dérive des festivals culturels    Décès de l'historien tunisien Habib Jenhani    USA- Immunité de Trump : Biden met en garde contre une "précédente dangereuse"    Comment l'Iran est devenu une force mondiale malgré les sanctions américaines ?    CONDOLEANCES : Mohamed Baligh TROUDI    Tunisie – Saïed appelle à préserver la qualité des manifestations culturelles dans les festivals    En vidéo : Honda Tunisie s'engage pour la sécurité routière en Tunisie    Blanchiment d'argent : avis de recherche émis contre Lotfi Mraihi    Tunisie – Retour à la normale de l'activité au poste frontalier de Dhehiba    Le président mauritanien sortant réélu pour un deuxième mandat    Tunisie – Canicule : La journée de tous les records    84 mille personnes nouvellement déplacées à G-a-z-a et Rafah    Ils s'inquiètent de l'extrême-droite en France et l'applaudissent en Tunisie    Législatives françaises : Karim Ben Cheïkh en tête des votes à Tunis    Atef Dkhili quitte le Stade tunisien    Enactus TBS encore un fois champion de la Enactus Tunisia National Exposition    Prix en Tunisie BYD King DM-I: Berline hybride rechargeable    Classement WTA : Ons Jabeur toujours 10e mondiale    Mercato estival : C'est parti !    Derbali : le Conseil national des régions et des districts est l'incarnation d'une démocratie populaire élargie    L'UBCI partenaire officiel du festival international de Hammamet    Festival arabe de la radio et de la télévision (ASBU) 2024 : la Tunisie rafle six prix    Prix de l'or au 28 Juin 2024 : Informations essentielles sur les prix de l'or en Euro, Dollar et Livre Sterling    Horaires d'été 2024 de la STEG : nouveaux horaires de travail du 01 juillet au 31 août    Pétrole : Prix du baril au 28 Juin 2024    Nabil Ammar participe à la 8e session de la Commission Mixte tuniso-burkinabé    Qui est Rachid Batita, nouveau directeur général de la STB Bank ?    Des faits et des chiffres    Législatives 2024 en France: le Rassemblement national arrive en tête    Top 10 des pays Africains avec les prix du carburant les plus bas en Juin 2024, la Tunisie dans la liste …    Classement mondial des pays selon leurs réserves d'Uranium    "Une honte pour l'occident" : Le PDG de l'ASBU réagit à la situation en Palestine    ST: Ecrire l'histoire    COUPE DE TUNISIE – FINALE (17H00) à radès : S.Tunisien-CABizertin | CAB: Déterminé à gagner !    MERCATO: Youssef Becha, la vie en rose    « Vice-Versa 2 », actuellement dans les salles tunisiennes: Un voyage émotionnel réinventé    "The Bikeriders" sur nos écrans: Quand Jeff Nichols sublime l'âme des motards    La foire des librairies Culturel : une belle occasion de faire le plein de livres !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



À cause du silence complice de certains maires : Les squatteurs font la loi sur les plages
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 06 - 2021

« C'est devenu une activité lucrative qui profite aux bandits avec la complicité de l'Etat qui a laissé faire depuis la révolution », regrette le président de la Fédération nationale des communes, Adnen Bouassida, et insistant sur « la nécessité d'endiguer ce mal ».
Passer une belle journée à la plage a perdu son charme d'antan. Et pour cause, ses squatteurs qui pourrissent au quotidien la vie d'estivants en quête de rafraîchissements et de moments de repos et de pur bonheur au bord de la mer. Avec la colonisation des plages par les énergumènes et rescapés de la justice qui dictent leur loi dans des parkings anarchiques, pourrait-on encore parler de plage et baignade gratuite ? « Ce n'est plus le cas », regrette le président de la Fédération nationale des communes tunisienne (Fnct) et maire de la commune de Raoued, Adnen Bouassida. Ce dernier s'insurge contre la violation de ce droit élémentaire du citoyen et appelle les forces sécuritaires à agir de la manière la plus efficace pour mettre terme au squattage des plages par les brigands.
Sous le diktat des bandits
Avec la canicule qui commence à pointer le bout du nez au début de la saison estivale, les plages demeurent l'unique recours pour la majorité des Tunisiens. Mais qu'ils soient en couple ou en famille, les longs déplacements et les prix exorbitants des parkings et des parasols qui occupent aujourd'hui toutes les plages, avec la complicité de la plu- part des maires, finissent par transformer leurs rêves en cauchemars. Les nerfs à fleur de peau, il arrive qu'ils finissent dans les postes de police pour porter plainte contre des bandits qui se croient tout permis et qui imposent leur diktat. Le visage généralement balafré, l'air toujours menaçant, ils arborent un bâton en guise d'un rappel à l'ordre. Dans quelle époque vivons-nous? Où sont passés les maires censés organiser les plages? Pourquoi ce laxisme déconcertant? Et pourquoi l'Agence de protection et d'aménage- ment du littoral (Apal) qui s'occupe de la gestion du domaine public martine manque-t-elle de visibilité au moment où elle est appelée à protéger ce domaine contre les empiètements et les occupations illicites et donner son approbation à tout projet d'aménagement et d'équipement sur le littoral avant son exécution ? Autant de questions qui ne peuvent qu'accentuer l'inquiétude et acculent les honnêtes citoyens à bouder les plages. Le silence complice de certains maires n'a fait qu'accentuer le doute du citoyen quant à la capacité des présidents des communes à redresser la situation et imposer la loi. On parle même de complaisance et de favoritisme dans certaines communes à l'égard de repris de justice qui se muent, durant les vacances d'été, en «cas sociaux» qui nécessitent le soutien des autorités locales.
Passivité complice des autorités ?
« Rares sont les municipalités qui sont toujours dans l'anticipation et œuvrent à assurer les meilleures conditions de baignade aux estivants. Si l'Apal ne s'est pas manifestée dans certaines plages, elle a fait office d'autorité de régulation dans d'autres plages en imposant une partie réservée aux citoyens au bord de la mer, comme c'est le cas à Raoued », nous fait savoir le président de la Fnct, Adnen Bouassida. Toutefois, il est regrettable de constater la dégradation de la situation et l'absence de toute intervention énergique de la part de l'Apal dans certains cas, a-t-il ajouté. La même source va encore plus loin en accusant des bandes de criminels bien organisées qui, encouragées par la passivité complice des autorités de créer des bar- rages interdisant du coup l'accès gratuit à la plage Ghar El-Melh. Ceci dépasse l'autorité locale et nécessite impérativement l'intervention des forces sécuritaires habilitées à faire face à des dangereux bandits, a-t-il encore ajouté. Selon la législation en cours du secteur de la sécurité, le gouverneur assure, sous l'autorité du ministre de l'Intérieur, l'administration générale du gouvernorat et le maintien de l'ordre public, rappelle Adnen Bouassida qui évoque à ce titre un contexte général marqué par un relâchement inquiétant à tous les niveaux en matière d'application de la loi. Comment pourrait-on demander aux maires de lutter efficacement contre le phénomène de squattage des plages et des parkings anarchiques s'ils n'ont pas les moyens adéquats ?, se demande-t-il.
Le maire de la commune de Raoued a préconisé la mise en place de parkings municipaux avec des prix abordables et non exorbitants comme c'est malheureusement le cas aujourd'hui. C'est devenu une activité lucrative qui profite aux bandits avec la complicité de l'Etat qui a laissé faire depuis la révolution et tout doit être fait pour endiguer ce mal, a-t- il conclu.
Justement, à la ville côtière Ghar El-Melh, connue par sa longue et très belle plage, il a fallu l'intervention de la Garde nationale à Bizerte pour mettre terme au calvaire des estivants.
Le problème du squattage des parkings y est récurrent et des récidivistes notoires imposent chaque année leur loi aux esti- vants dans cette région. Suite aux alertes et plaintes répétées des estivants et repris sur la Toile, des campagnes de contrôle régionales mixtes initiées par le gouverneur de Bizerte ont permis l'arrestation de deux personnes qui exploitaient des parkings anarchiques. Les deux individus appréhendés seront traduits devant la justice sur ordre du ministère public. Dans le même contexte, les services de contrôle relevant de la direction régionale du commerce ont rédigé plus d'une vingtaine de PV économiques contre les marchands ambulants dans la même région.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.