Série de mesures au profit des pêcheurs afin qu'ils puissent améliorer leur rendement et approvisionner régulièrement le marché Le secteur de la pêche passe par une période difficile, ce qui a eu des impacts négatifs sur les recettes des pêcheurs. D'où la nécessité d'organiser le secteur dans les meilleurs délais pour permettre d'approvisionner le marché régulièrement en proposant des produits de la pêche à prix abordables sans pour autant léser les pêcheurs. En tout cas, l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche a formulé, lors d'une réunion, un ensemble de propositions afin d'assurer la relance escomptée. Ces propositions ont été suivies de décisions concrètes prises par les autorités compétentes. Ainsi, parmi les décisions déjà prises par les autorités compétentes celle qui concerne la subvention accordée d'une valeur de 45% de l'investissement pour l'acquisition d'équipements et matériel de pêche. La situation des embarcations de pêche actuellement actives est également régularisée au niveau administratif. En outre, une étude relative à l'amélioration de la couverture sociale des petits pêcheurs a été ordonnée. L'aquaculture à développer Pour ce qui est de la pêche en profondeur, une subvention de 50% de l'investissement destiné à l'acquisition d'équipements nécessaires aux embarcations dotées de systèmes de contrôle par satellite a été décidée. Pour renforcer l'offre en produits de la pêche, le secteur de l'aquaculture est encouragé. Dans ce cadre, il a été décidé de traiter au cas par cas l'endettement des porteurs de projets d'élevage des crustacés dans le lac de Bizerte. L'endettement est dû essentiellement à la location, pendant une certaine période, d'une partie du domaine public maritime. Des zones seront réservées pour la création de projets d'aquaculture sur le littoral. Par ailleurs, la situation de la société mutuelle chargée de l'exportation située au port de pêche de Sfax sera régularisée. Les pêcheurs du gouvernorat de Gabès vont bénéficier, quant à eux, d'aides exceptionnelles en vue de faire face à la pollution marine et de diminuer ses impacts négatifs sur leur activité. L'Utap a contacté le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche pour l'informer des préoccupations liées au secteur de la pêche et de l'aquaculture et a proposé la révision des textes juridiques organisant les activités de la pêche. Répartition des zones de pêche Le ministère a manifesté sa disposition à traiter les différents sujets dont la révision de la répartition des zones de pêche, compte tenu des difficultés des embarcations exploitant la zone Nord et qui ne leur permettent pas de travailler dans de bonnes conditions au large et dans d'autres régions. Par contre, les embarcations opérant dans les zones du Centre et du Sud peuvent travailler dans toutes les zones. On peut citer, aussi, parmi les propositions formulées, le suivi de la stratégie nationale de promotion des activités de pêche du poisson bleu et l'activation du Conseil national de l'agriculture et de la pêche. Le ministère de tutelle a déjà commencé à exécuter certains programmes relatifs à l'amélioration de l'infrastructure de base et la protection des richesses halieutiques, notamment dans le golfe de Gabès en achetant les équipements de contrôle. Les propositions émises par les professionnels à travers leur organisation ont concerné plusieurs thèmes. Il s'agit de lutter contre la pêche anarchique et la rationalisation de l'exploitation de ces richesses. Un appel a été lancé en vue de faire face à la pollution marine. Les conditions sociales des pêcheurs ainsi que la commercialisation du poisson bleu et la répartition des zones de pêche ont été mises en exergue. Les professionnels se sont intéressés, de même, à l'infrastructure de base et à la promotion des exportations.