Les urnes ne devraient pas changer la donne. C'est une lutte pour le pouvoir et la célébrité. Rien de plus L'année 2016 sera celle des élections dans les fédérations sportives après des mandats ordinaires et avec les mêmes ratages presque. Plus de trois ans, quatre pour certains, les bilans sont faibles et classiques. Du football au tennis, en passant pas le handball, les sports individuels, les performances sportives se font rares, celles administratives aussi. A part l'éclat de quelques sportifs (et cela grâce à leur courage et à leur disponibilité), nous avons vécu sous le signe de ratages sportifs, de budgets déséquilibrés et une dépendance vis-à-vis de l'Etat, une centralisation arrogante du pouvoir dans les mains de présidents des fédérations, des bras de fer juridiques entre de bureaux fédéraux et les opposants, et tout cela a usé ces fédérations. Pas de méthodes de travail revues, pas d'assouplissement des procédures, pas d'événementiel étudié et de programmes de promotion. Nous avons l'impression que les fédérations sportives des disciplines collectives agissent presque de la même façon, celles des sports individuels également. Chaque fédération fait pression sur la tutelle pour obtenir des fonds, alors que rares sont celles qui font l'effort d'attirer des sponsors. Rares aussi celles qui ont modernisé leur planification technique pour améliorer la qualité des performances. On a encore des DTN qui travaillent à l'ancienne et qui gèrent les sélections et la promotion de leurs bureaux. On a encore des sélections qui participent à des événements internationaux à la dernière minute et qui vont et reviennent sans la moindre évaluation. Y a-t-il quelque chose qui devra changer en 2016 dans les prochaines élections ? On ne croit pas. On devrait avoir le même bal : course électorale et des alliances qui changent selon l'intérêt, vote selon la loyauté aux personnes et non aux idées et programmes et des bras de fer autour de la validité des listes et des candidatures. Pour finalement aboutir à des élections de décor dans la plupart des cas. Avec aussi des fédérations où l'on connaît déjà et depuis longtemps qui va briguer un nouveau mandat (l'exemple édifiant de Wadii El Jari à la FTF. Une chose est sûre, plusieurs bureaux fédéraux actuels vont se présenter aux élections. Plusieurs présidents actuels de fédérations ont déjà commencé leurs campagnes électorales. Juges et parties, c'est ce schéma qui sévit depuis des années. Certainement qu'il y a des comités indépendants qui vont gérer les élections et certainement qu'on n'a pas des preuves concrètes sur l'intervention des présidents actuels dans les élections, mais tout le monde sait que les présidents de fédérations (la plupart) font tout pour coller à leurs sièges. Pour perdurer leur mainmise déstabilisante sur leurs fédérations. Cela se fait avec grande intelligence et une maîtrise hors pair des procédures pour offenser leurs adversaires. Les moyens et les outils de la fédération peuvent servir de récompense ou de sanction aux clubs selon qu'ils votent ou pas. C'est une réalité que toutes les fédérations sportives vivent. Celui qui a le pouvoir n'est pas prêt à le céder où à laisser les autres participer ou prendre leur chance.