Le Premier ministre du gouvernement provisoire, Béji Caid Essebsi, a rencontré mercredi 11 mai 2011, au palais du gouvernement de la Kasbah, un ensemble de partis politiques tunisiens. M. Caid Essebsi s'est entretenu avec le président du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi. Ce dernier a souligné la convergence des points de vue entre Ennahda et le gouvernement concernant l'ensemble des questions qui se posent. « Cette rencontre permet également d'examiner les moyens permettant de dynamiser l'activité économique, de faire face aux actes de destruction des biens publics et privés et d'assurer la protection des citoyens », a-t-il ajouté. Il a, aussi, affirmé son refus de toute tentative de porter atteinte aux institutions de l'Etat. Evoquant les agressions perpétrées récemment contre des manifestants, Rached Ghannouchi a affirmé la nécessité de garantir le droit d'expression et de manifestation. M. Béji Caïd Essebsi s'est également entretenu avec le président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) Mokhtar Trifi. Celui-ci a affirmé la nécessité de maintenir la date du 24 juillet pour l'élection de l'Assemblée nationale constituante et de consolider le système judiciaire. « Ce système doit accomplir sa mission avec la célérité et l'efficacité requises » précise-t-il. Le troisième invité, c'était le président de l'Instance nationale indépendante pour la réforme de l'information et de la communication (INRIC) Kamel Labidi. Qui a évoqué la situation de l'information pendant cette période de transition et sa relation avec la politique. Il a présenté différentes suggestions afin de réformer et promouvoir le secteur et les conditions de travail des journalistes, entre autres permettre à ces derniers de prendre des initiatives et pratiquer leur métier loin des agressions et des répressions. Le président de l'INRIC a indiqué que le Premier ministre avait affirmé qu'il « n'était nullement permis de faire pression sur les journalistes ou de les agresser dans l'accomplissement de leur travail ».