Malek Jaziri se trouve en Ouzbékistan où il participe au tournoi international de Tachkent de tennis, doté d'une prime de 125 000 dollars. Vainqueur aux quarts de finale de l'Ukrainien Sergueï stakhovsky (6-4, 6-2), il a accédé aux demi-finales et doit, par conséquent affronter l'Israélien Amir Winetrap. Voilà notre champion confronté au dilemme habituel : jouer ou ne pas jouer, that is the question. L'on sait que notre ministère des Sports interdit toute rencontre entre sportifs tunisiens et israéliens, en solidarité avec la cause palestinienne. S'ils obtempèrent aux ordres ministériels et qu'ils boycottent ces rencontres, les sportifs tunisiens tombent sous le coup de sanctions des fédérations internationales, car les règlements sont contre les interférences entre sport et politique. L'on rappelle que par le passé, la sélection nationale de Taekwondo, l'escrimeuse Sarra Besbes, la tenniswoman Ons Jabeur, et nombre d'autres sportifs tunisiens se sont trouvés confrontés à de tels problèmes lors de compétitions internationales. Pour le cas de Malek Jaziri, des correspondances ont été envoyées au ministère, au CNOT (Comité national olympique tunisien), à la fédération tunisienne de tennis. Au moment où nous mettons en ligne, la délégation tunisienne dit à l'agence TAP, par la bouche de Amir Jaziri, frère et manager du joueur, n'avoir reçu aucune réponse officielle. Il a affirmé que s'il n'obtenait pas de réponse écrite, Malek Jaziri (173ème mondial) jouerait son match prévu aujourd'hui vendredi 11 octobre car, autrement, il risquerait des sanctions pouvant aller jusqu'à son écartement du circuit professionnel.