Le conseil de la Choura du mouvement Ennahdha appelle à la libération des détenus nahdhaouis, arrêtés lors des les événements de Tataouine (quelques membres du mouvement Ennahdha et de la ligue de protection de la Révolution dans la région). Dans un communiqué rendu public dimanche 03 février 2013, le conseil de la Choura appelle à lever l'injustice contre les adhérents de son parti. Cette demande n'a pas été la bienvenue chez les leaders et membres de Nidaa Tounes, l'un des partis qui a souffert de ces actes odieux. Lazhar Akremi, porte-parole de Nidaa Tounes, a confié à Assabah Al Ousboui dans son édition du lundi 04 février 2013 que cette prise de position est une reconnaissance implicite de l'appartenance de ces ligues au mouvement Ennahdha : « Ce parti a déclaré à plusieurs reprises qu'il n'a aucune relation avec les LPR. Aujourd'hui, il défend ces ligues et confirme, à cet effet, l'appartenance de ces ligues à Ennahdha qui devrait être le premier responsable des événements de Tataouine et de tous les actes de violences dans notre pays ». Pour sa part, le fondateur de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a précisé que les LPR ne cessent de semer le trouble dans toutes les régions du pays : « Ennahdha continue à défendre ces ligues, la face noire de la Révolution. Il s'agit d'une pratique étrange ! Je me demande comment un parti au pouvoir encourage la violence dans le pays, notamment, dans une phase très sensible. Malgré ce bras de fer, nous sommes toujours là pour protéger notre Révolution et réaliser ses objectifs. Ces ligues ne peuvent pas passer car la Tunisie a confiance en ses hommes ! ».