Le syndicat de base de la Société Tunisienne de Banques (STB) s'est adressé récemment au ministère des Finances afin d'user de son pouvoir pour mettre un terme aux fonctions de la PDG de la banque, Samira Ghribi. Les membres du syndicat considèrent que Mme. Ghribi, à travers son refus de s'impliquer sérieusement dans la lutte contre la corruption et les responsables qui y sont impliqués, a prouvé qu'elle ne cesse de manœuvrer en feignant de dialoguer et qu'elle n'est pas concernée par la paix sociale au sein de la STB. Par conséquent, elle ne serait pas capable de susciter le changement qualitatif que le syndicat escompte et de réaliser les objectifs de la Révolution. Le syndicat reproche, également, à Mme. Ghribi son entêtement à diriger l'établissement de manière « répressive » sans tenir compte des principes de la bonne gouvernance, fondés sur la transparence, la délégation de pouvoirs et l'approche managériale participative. L'Union régionale du travail a, en effet, délégué à ses structures syndicales la prérogative de fixer tous les moyens adéquats de lutte y compris la grève pour réaliser le changement à la tête de la STB. De son côté, Samira Ghribi a déclaré, lors d'un point de presse tenu mercredi 19 décembre 2012, au siège de la banque, qu'il s'agit en fait d'une campagne de dénigrement puisque le dossier de la corruption qui a été préparé par le comité de contrôle au sein du ministère des Finances, est actuellement entre les mains de la justice. La PDG de la STB a fait savoir également qu'elle ne cessera de combattre pour assainir la banque d'un lourd héritage social.