La Tunisie occupe la première place en Afrique, selon un nouveau classement mondial publié par la World Wide Web Foundation, dirigée par l'inventeur du Web, Sir Tim Berners-Lee. Cette nouvelle étude révèle que la Tunisie est passée de la cinquième à la première place en matière de fonctionnement du Web en Afrique. Le pays obtient les meilleurs résultats en Afrique en ce qui concerne le fonctionnement du Web. Ce n'est pas une surprise. Internet a joué un rôle majeur lors du soulèvement populaire en Tunisie. La Tunisie détrône l'Afrique du Sud et passe devant l'Egypte. Certains pays africains, à l'instar du Kenya, qui a progressé de onze rangs, ou du Ghana (+6), font aussi preuve de dynamisme. Le Kenya occupe désormais la cinquième place, devant le Ghana. La grande surprise de ce classement reste sans aucun doute le détrônement de l'Afrique du Sud. Bien que première puissance africaine, le pays arc-en-ciel devra, jusqu'à nouvel ordre, se contenter de la deuxième place du podium africain. A l'échelle mondiale, la Suède décroche la première place devant les Etats-Unis et le Royaume-Uni. L'étude montre, également, que le Web demeure une ressource largement inexploitée dans la plupart des pays du monde, avec seulement une personne utilisatrice sur trois dans l'ensemble du monde, et moins d'une sur six en Afrique. Sur les dix pays les moins classés de l'Indice, sept sont Africains. En dépit des bons résultats des pays africains, le continent reste le moins bien doté en matière de connexion à Internet. L'étude explique que les prix de l'accès haut débit et les tendances à la censure sont les principaux freins au développement du Web en Afrique. Plus généralement, 30% des pays concernés par l'Indice font l'objet de censure plus ou moins sévère.