Des rumeurs circulent actuellement sur les réseaux sociaux, selon lesquelles le président de la République, Moncef Marzouki, a réfléchi sérieusement à démissionner. Selon les rumeurs, M. Marzouki s'est engagé, lundi matin 25 juin, dans des réunions « urgentes » avec ses conseillers pour discuter de sa démission. Il aurait pris cette décision suite à l'extradition de l'ex-Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi. Le porte-parole de la présidence de la République, Adnène Moncer, a affirmé lundi sur les ondes de Mosaïque FM que la démission de Moncef Marzouki est une « possibilité théorique », sans confirmer ou nier les rumeurs : « La présidence de la République a refus catégoriquement l'extradition de Baghdadi Mahmoudi. Le Chef du gouvernement qui a signé la décision d'extradition porte l'entière responsabilité de tout ce qui peut arriver à Mahmoudi et des répercussions qui en découleraient sur la Troïka ». La présidence de la République considère que cette extradition constitue « une erreur politique majeure », porte un coup dur à la politique consensuelle suivie jusque là au sein de la Troïka et nuit au crédit de la Tunisie sur le plan international. Pour sa part, Imed Daimi, directeur du cabinet présidentiel, a précisé sur les ondes d'Express FM que la démission de Marzouki n'est pas à l'ordre du jour pour une raison très simple : le Président de la République n'a commis aucune erreur et n'est nullement responsable de cette décision : « L'extradition de Mahmoudi, est une décision illégitime, prise de manière unilatérale et sans concertation entre les trois présidences et sans l'accord et sans la signature du président de la République ».