Contrairement aux rumeurs qui circulent actuellement, le groupe Fidelity Investments, leader mondial de la gestion d'actifs, n'a pas l'intention d'abandonner son projet de plateforme informatique, au Parc Ennahli. Cet investissement de 100 millions de dinars a connu du retard en raison de problèmes fonciers. L'investisseur a voulu concentrer ses efforts sur ses projets et n'a pas notifié officiellement son désengagement. C'est ce qu'a affirmé M. Ridha Bettaieb, ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale. Le ministre a ajouté, vendredi 27 avril sur Express FM, que ce projet peut créer plus de 1400 emplois, et qu'il y a d'autres groupes qui sont intéressés par sa reprise. De même pour le projet de la raffinerie Skhira. M. Bettaieb a précisé que ce projet intéresserait des investisseurs publics et privés libyens et algériens pour l'approvisionnement de la raffinerie en pétrole brut et la construction d'un gazoduc. Le ministre a mis l'accent sur les résultats de sa participation aux réunions annuelles des institutions financières arabes communes à Marrakech, et les assises du Fonds monétaires international et de la Banque mondiale, à Washington. M. Bettaieb a déclaré que les assises du Maroc ont permis d'assurer le suivi de la requête tunisienne pour l'obtention des Fonds arabes et islamiques des crédits d'un montant global de 2 200 MDT. Il a constaté auprès des représentants de ces institutions une totale adhésion à la demande tunisienne : « Les projets bénéficiaires de ces crédits ont été répartis sur ces fonds et les conventions seront conclues, d'ici fin mai 2012, au plus tard ». Au nombre de ces projets, le ministre a cité le projet du raccordement des eaux du nord au centre et au sud du pays, la construction de deux barrages pour la protection des villes de Bousalem et de Medjez El Bab contre les inondations, l'alimentation de villes de l'ouest et du Nord-est en gaz naturel, la construction d'une centrale électrique à Sousse… Aux Etats-Unis, M. Bettaieb y a relevé le grand intérêt qu'accordent me FMI et La BM à l'évolution du processus démocratique, politique et économique en Tunisie. Il a rappelé l'apport significatif de la BM dans le financement du budget 2012 et évoqué la signature de plusieurs accords financiers dont des dons. Il s'est particulièrement attardé sur l'emprunt obligataire de 300 à 400 millions de dinars que la Tunisie va émettre sur le marché financier international privé avec la garantie des Etats-Unis et de la BM : « Avec cette garantie américaine, notre pays obtient ce crédit à un taux d'intérêt de 1% contre 4% au cas où la Tunisie se serait aventurée toute seule ».