M. Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, a évoqué, vendredi 23 mars, sur les ondes d'Express FM, plusieurs dossiers : celui des martyrs, de la justice transitionnelle, la lutte contre la corruption, Saida Agrebi, les personnes emprisonnées à Al Aouina et les hommes d'affaires interdits de voyage. Pour le dossier des martyrs, le porte-parole du gouvernement a précisé que son département concentrera ses efforts pour régler les questions relatives à la gratuité du transport, la gratuité des soins et le voyage des blessés à l'étranger. Il a insisté sur le fait que les dédommagements ne bénéficient qu'à ceux qui sont morts pour la bonne cause. A propos de la justice transitionnelle, M. Dilou a rappelé trois éléments d'information à savoir : le consensus national dégagé entre le gouvernement, l'opposition et la société civile pour qu'une instance indépendante prenne en charge ce dossier : « La tenue, le 14 avril prochain, d'une conférence nationale qui sera présidée par les trois présidences et l'adoption prochaine d'une législation devant régir la justice transitionnelle ». Sur la lutte contre la corruption et la confiscation des biens mal acquis, le ministre a annoncé que le gouvernement a décidé d'en accélérer le processus dans l'intérêt de l'économie du pays et de renforcer l'effectif des magistrats et des experts en charge du dossier. En ce qui concerne Saida Agrebi, le ministre a déclaré qu'elle peut rentrer en toute sécurité en Tunisie et qu'elle n'est redevable qu'à la justice. Au sujet des hommes d'affaires interdits de voyage, M. Dilou a annoncé qu'un processus est engagé pour lever, dans une semaine au plus tôt et deux semaines au plus tard, cette interdiction qui a beaucoup nui à l'économie tunisienne. Pour les prisonniers d'Al Aouina, il a révélé qu'aucun d'entre eux n'a bénéficié de l'amnistie spéciale du 20 mars 2012 et que leur situation sera examinée dans le cadre de la justice transitionnelle. Notons que ces personnes jouissent de conditions de séjour conformes aux standards internationaux. A propos des priorités pour 2012, M. Dilou a précisé qu'elles auront une dimension, essentiellement socio-économique et développementielle, et qu'elles seront axées autour des conditions à réunir pour que la croissance économique reprenne son rythme d'antan, crée le maximum d'emplois, profite à toutes les régions…