M. Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, nie avoir refusé de collaborer avec la Commission nationale d'établissement des faits sur les affaires de malversation. Dans une lettre et en guise de réponse aux accusations des sit-inneurs des 19 et 20 janvier 2012, M. Nabli dément la rumeur d'avoir nommé des responsables corrompus au sein de la Banque. Le gouverneur de la BCT considère que rien ne justifiait le glissement des revendications syndicales légitimes de départ vers « d'autres » revendications : « Les préoccupations des employés feront l'objet de concertations et les revendications qui répondent à l'intérêt de tous les employés sans exception seront retenues ». « Je veux confirmer que tout ce qui a été dit sur le refus de la banque de coopérer avec la Commission nationale d'établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption n'a aucun fondement. Le fait est que la BCT a remis, à la justice, un dossier portant sur la corruption, avant que la commission ait formulé une demande à ce sujet. Nous avons ainsi accompli notre rôle citoyen et les autorités judiciaires se sont engagées à se prononcer sur l'affaire. A cet effet, la coopération de la BCT se poursuit tant avec le pouvoir judiciaire qu'avec la commission ». En ce qui concerne l'accusation de corruption, le gouverneur de la BCT a rappelé qu'aucune accusation de corruption ne peut être portée à une quelconque partie sans présentation de preuves tangibles à ce sujet : « Tout dossier ou informations qui nous sont parvenus sur l'implication de n'importe quelle personne dans la corruption ont été examinés et les mesures nécessaires ont été prises ».