Selon les chiffres avancés par M. Faouzy Basly, directeur de l'ONTT à Alger, plus de 700.000 Algériens ont visité la Tunisie, en 2011. Ce n'est pas le million habituel, mais cela n'a rien à voir avec la « bérézina » ou la « catastrophe ». C'est prometteur pour 2012 ! « La Révolution tunisienne a eu un impact sur toute l'économie, pas seulement sur le tourisme. Il y a eu le climat d'insécurité. La situation d'instabilité a poussé les tour-opérateurs à ne pas proposer la destination Tunisie. La fréquentation de la destination par la clientèle est restée importante même s'il a essuyé un recul », a précisé le directeur de l'Office national du Tourisme tunisien à Alger, dans une interview accordée au journal « maghrebemergent.info ». En décembre 2011, 130 000 touristes algériens se sont rendus en Tunisie : « J'ai été confiant qu'on allait atteindre ce chiffre. Le marché maghrébin représente 40% du flux touristique vers la Tunisie, l'essentiel venant, évidemment d'Algérie et à un degré moindre de Libye. Le reste des touristes vient de l'Europe. Nous n'allons tout de même pas tourner le dos à ce potentiel ». Selon M. Basly, le recul de l'activité touristique en Tunisie n'a pas profité au Maroc. Ce pays voisin n'a pas le même produit touristique que la Tunisie. Il a profité plutôt à la Turquie. Selon le représentant tunisien, la grande crainte actuelle des agences de voyages en Europe est la réaction des nouvelles autorités tunisiennes, issues en majorité du parti islamiste Ennahdha : « Le gouvernement a tenu un langage rassurant jusque-là. Il s'est engagé non seulement à sauvegarder la filière tourisme, mais il a affiché sa volonté de la développer davantage. Je crois que les autorités sont sincères, d'autant plus qu'elles n'ont pas d'autres choix ». « Pour retrouver leur attractivité, les Tunisiens doivent redoubler d'effort pour l'année en cours. Notre objectif est de retrouver le nombre de touristes que nous avions avant. Je suis optimiste que la situation redeviendra comme elle était avant », a conclu M. Basly.