M. Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a accusé, mercredi 04 janvier, les médias d'avoir amplifié l'affaire de la faculté des lettres et des sciences humaines à la Manouba, « sans raison apparente ». Selon M. Ben Salem, le problème de la Manouba est une affaire interne : « Dans la faculté de la Manouba, il y a seulement deux filles qui portent le niqab. On compte seulement soixante cas de niqab dans toutes les facultés. Pourquoi donc cette polémique ?! Il faut résoudre doucement ce problème ». M. Ben Salem a, également, précisé, sur les ondes d'Express FM, que les medias ont fait un grand bruit : « Ils ont transformé une petite affaire à un grand problème, connu à l'échelle internationale ! Il ne faut pas amplifier le problème. J'accuse franchement les médias d'avoir été les premiers à amplifier cette affaire ». Le problème de l'université de la Manouba est, selon le ministre un problème interne et qui sera résolu de façon pacifique si on évite d'intervenir et si on exclut les intrus. Il a insisté, à cet égard, sur le fait que la police ne reviendra pas à l'université. Notons qu'après deux mois de rupture des cours à l'université de la Manouba, les professeurs de la faculté organisent, aujourd'hui, un sit-in au siège du ministère de l'Enseignement supérieur (lire notre article). Le sit-in a été marqué par des empoignades entre étudiants et forces de sécurité, devant le ministère de l'Enseignement supérieur (lire notre article). Non, monsieur le ministre, deux mois de rupture des cours n'est pas une mince affaire. Les médias ne font que traduire les inquiétudes des étudiants et du corps enseignant. C'est du temps plus sérieux que des parents d'étudiants craignent d'avoir affaire à une année blanche ! Il est facile après d'accuser les médias qui refusent de déformer les faits !