En plus du contexte économique et social instable qui prévaut dans le pays, les indicateurs économiques sont inquiétants: croissance négative (-3%), augmentation du chômage (700 mille sans emplois), baisse des investissements, baisse des réserves en devises, tourisme en situation chaotique... Face à cette situation, les hommes d'affaires ont mis l'accent sur la nécessité de traiter en urgence les problèmes liés au commerce parallèle, lequel présente un risque pour la sécurité et la survie des entreprises. Ils estiment que la situation actuelle du pays nécessite une réactivité rapide, afin d'assurer la pérennité des entreprises. Selon eux, trois facteurs fondamentaux constituent les leviers de l'investissement. Il s'agit de la sécurité, de la paix sociale et de la gestion du risque. Participant mercredi 17 août à une table ronde, organisée au siège de l'UTICA sur le thème : « Situation et perspectives des entreprises après la Révolution », le chefs d'entreprise ont appelé à la restructuration des petites et moyennes entreprises (PME) et la réalisation d'une réforme fiscale et du système financier. Le problème des entreprises sinistrées depuis le 14 janvier et jusqu'à nos jours -au nombre de 300- a été, de nouveau soulevé, surtout que 22 entreprises seulement ont reçu des indemnisations. « Il faut mettre en place des mesures courageuses afin de soutenir les entreprises sinistrées, en cette période délicate, en vue d'assurer la relance économique du pays », a précisé M. Jalloul Ayed, ministre des Finances. Le ministre a rappelé les mesures prises par son département pour renforcer l'investissement privé dont la création de deux structures d'investissements. Il s'agit de la caisse des dépôts et des consignations (CDC) pour financer des projets d'infrastructure et assurer le développement et l'accompagnement des PME/PMI dans les régions défavorisées. Elle contribuera à la résorption du chômage. Le « Fonds générationnel » pour soutenir les investisseurs privés est la seconde structure. Selon le ministre, « ce dossier sera soumis au gouvernement dans trois semaines à venir ».