M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a souligné que la consultation nationale sur la modernisation de la fonction publique, organisée sur instructions du président Zine El Abidine Ben Ali, s'inscrit dans le cadre du processus de modernisation de l'administration et des services publics eu égard au rôle qui leur est dévolu dans la consolidation de l'œuvre de développement national. Présidant, mardi, la conférence nationale sur la modernisation de la fonction publique, organisé les 28 et 29 octobre 2008 à l'initiative du premier ministère sous le haut patronage du président de la République, M. Mohamed Ghannouchi a souligné la place de choix qu'occupe l'administration publique, mettant l'accent sur l'importance des prestations qu'elle fournit dans tous les domaines et sa contribution à promouvoir le produit national et à consolider son positionnement sur le marché intérieur et extérieur. Il a passé en revue les décisions et mesures prises au cours des dernières années pour impulser le système administratif en y introduisant des changements radicaux consistant, notamment en la consolidation de l'esprit d'initiative, la responsabilisation du citoyen, la levée de la tutelle à travers la suppression des autorisations, l'introduction de changements profonds sur le dispositif réglementaire et législatif et la simplification des procédures administratives. Il a, également, mis l'accent sur le rôle de l'administration dans le contrôle de l'application des lois et dans l'impulsion de la dynamique de développement. Le Premier ministre a ajouté, dans ce contexte, que le rôle de l'administration a commencé à évoluer depuis les années 90, précisant que 25 ans après la promulgation de la loi sur la fonction publique, il est impératif d'approfondir la réflexion sur l'administration afin d'améliorer les services administratifs en les inscrivant dans le cadre du système de certification pour promouvoir la compétitivité de l'entreprise eu égard à l'importance de son rôle dans la création de postes d'emploi, le renforcement de la croissance et la promotion de l'exportation. Il a mis l'accent, à cet égard, sur le souci du chef de l'Etat de promouvoir tous les secteurs ayant trait à l'action de développement et d'améliorer les prestations administratives afin de soutenir les objectifs de développement. Le Premier ministre a exprimé sa satisfaction des importants acquis réalisés au profit de l'administration, au cours des cinq dernières années. Il a évoqué, notamment, la suppression de 83 autorisations remplacées par des cahiers des charges, l'enrichissement des compétences humaines, grâce à des recrutements de diplômés de l'enseignement supérieur, la consolidation du système de formation, au sein de l'administration, ainsi que l'amélioration des outils de travail, l'enregistrement à distance pour les étudiants, l'évolution de l'emploi de l'ordinateur, la progression des déclarations sur le net, pour les étudiants et l'insertion des documents administratifs sur Internet. Il a ajouté que l'exploitation des nouvelles technologies au service de l'administration a permis d'améliorer le classement de la Tunisie, au niveau international, lui permettant de gagner deux prix en relation avec l'opération d'enregistrement à distance et l'administration rapide. Il a cité, à ce sujet, le rang occupé par la Tunisie, selon le forum de Davos qui l'a classée 13ème sur 131 pays, dans le domaine de la transparence. M. Ghannouchi a salué, à ce propos, les efforts déployés par les hauts cadres, dans l'administration et les compétences tunisiennes qui ont pu réaliser de nombreuses réformes et acquis, malgré la modestie des ressources naturelles, les difficultés et les pressions de la dernière période marquée par une rude concurrence avec plusieurs pays, relevant que les ressources humaines sont le pilier du développement en Tunisie. Le Premier ministre a, par ailleurs, passé en revue les développements accélérés, à l'échelle mondiale, à commencer par la hausse vertigineuse des prix de l'énergie et des produits de base, jusqu'à la crise financière, sa progression vers l'Europe et son évolution du secteur financier pour toucher les autres secteurs économiques. Il a appelé, dans ce contexte, à faire preuve de vigilance totale et de prendre les dispositions nécessaires, en Tunisie, afin de poursuivre la consolidation du développement, de préserver le pouvoir d'achat du citoyen et de consolider les postes d'emploi. Il a rappelé, à ce propos, la décision du chef de l'Etat relative à la création d'une commission de suivi de l'évolution de la situation économique mondiale capable de présenter des propositions permettant de mettre la Tunisie à l'abri de la crise financière mondiale.