INFOTUNISIE – Dans une conjoncture de crise, où peu sont les pays qui ont réussi à atténuer les impacts, le monde a, de plus en plus, besoin d'une nouvelle gouvernance efficiente. Optant pour une approche réformiste et des mesures présidentielles à temps, la Tunisie est parmi les pays ayant réussi à atténuer les répercussions de la crise et à résister aux fluctuations de la conjoncture économique mondiale, surtout après l'échec des groupes G8 et G20 à trouver des solutions appropriées, souligne le président de la Chambre des conseillers, M. Abdallah Kallel lors d'une table ronde, tenue mercredi à Tunis, se penchant sur la question «Quelle gouvernance après la crise économique et financière?». Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a donné, à l'occasion, des éclairages sur l'approche tunisienne pour réagir à la crise financière et économique mondiale. Faisant preuve de la justesse des options prises par la Tunisie sur instructions du Président Ben Ali, cette approche, ajoute-t-il, s'est distinguée par sa dimension graduelle, par la corrélation entre l'économique et le social, par une politique de change modérée ainsi que par l'exploitation des banques à des fins de développement loin de toute spéculation rapide. Le gouverneur de la BCT pense que la crise a, par ailleurs, rendu nécessaire l'établissement d'un nouveau mode de gouvernance qui se doit d'être plus efficient et capable d'éviter la récidive de la crise, ce qui implique des changements profonds dans la prise de décision au sein des institutions internationales. Les participants à cette table ronde ont souligné l'importance de soutenir le processus de réforme, engagé aux niveaux national et régional, des systèmes de gouvernance financière et économique en place actuellement. Ils ont relevé, également, la nécessité de mettre en place une structure d'orientation et un conseil mondial de développement, dont la mission sera notamment de coordonner les politiques de développement, tout en appelant à consolider la gouvernance nationale et à lancer un système régional qui servira de contre poids des grandes puissances, outre la consolidation du principe de solidarité et des spécificités locales dans la mise en place des schémas de développement. M. Taoufik Baccar, a souligné, en réponse aux interrogations des intervenants, que la crise reste d'actualité, et précise que les contours du concept de gouvernance adopté par la Tunisie sont clairs, et portent sur la rationalité, l'ouverture progressive et l'adéquation avec les nouveautés qui s'opèrent sur la scène mondiale. Conformément aux décisions du Président de la République, la Tunisie a, en effet, pris toutes les dispositions afin de réduire les impacts de la crise économique et financière internationale. Le gouverneur de la BCT a rappelé, dans ce cadre, les dispositions du programme présidentiel 2009-2014, surtout celles ambitionnant de poursuivre la réforme du système fiscale, de promouvoir le secteur bancaire et la compétitivité de l'économie nationale, ainsi que le renforcement du positionnement sur les marchés extérieurs.