INFOTUNISIE – L'économie tunisienne a réussi à éviter l'onde de choc de la crise économique et financière internationale grâce à une stratégie vigilante appuyée par des mesures et programmes mis en place afin d'atténuer les effets de la crise. Admettant que l'économie mondiale ne s'est pas totalement remise des impacts de cette crise et qu'un nouveau système mondial s'apprête à voir le jour, la Tunisie entame une nouvelle grâce à un programme présidentiel très soucieux quant à la solidité et la capacité de résistance de l'économie nationale. C'est dans ce cadre que la chambre des députés à organisé, mardi à Tunis, une table ronde pour débattre du «Forum de Davos et le système économique mondial dans la période de post-crise». Les experts et participants à cette table ronde ont fait remarquer que la crise a détroussé un besoin urgent d'établir un nouveau système économique à l'échelle mondiale où l'interdépendance des intérêts est prise en consécration avec la prise de conscience que le développement et une vie décente sont des droits immuables pour toute personne humaine. S'agissant du forum de Davos, il représente essentiellement une opportunité d'échange d'idée d'autant plus qu'il permet aux plus puissants des hommes d'affaires et aux milieux financiers d'arracher des marchés. Les experts ont, en revanche, estimé que le forum de Davos a servi les intérêts des hommes d'affaires et des richissimes de ce monde au lieu de promouvoir le système économique mondial. En effet, le monde vit actuellement, selon M. Chedly Ayari, universitaire et économiste, une nouvelle étape de la crise financière qui n'est pas encore finie. Il a, par ailleurs, qualifié la reprise de l'économie mondiale de «fragile» et «exposée aux risque de la régression». Cette reprise, ajoute-t-il n'est autre que le fruit de l'intervention de l'Etat pour sauver l'économie à la suite de l'échec des marchés. En dépit de l'apparition de certains signes de relance économique mondiale, un vent d'incertitude et de crainte continue à souffler empêchant le fléchissement de la croissance. Le directeur de l'observatoire de la compétitivité de l'économie tunisienne à l'Institut de la compétitivité et des études quantitatives, a fait savoir, dans ce sens, que les économistes plaident pour une remise en question des fondements et des valeurs du capitalisme. Par ailleurs, l'intervention de l'Etat dans la régulation du marché a été jugée, par M. Mohamed Salah Souilem, responsable à la Banque centrale de Tunisie, nécessaire dans la perspective notamment de garantir les droits de tous et d'éviter les dérapages.