INFOTUNISIE – Dès le début des années 1990, la planification urbaine comme mode de régulation de l'espace commence à jouir d'un souci particulier en Tunisie, visible dans l'impulsion d'une volonté de développement fondée sur des stratégies urbaines marquée surtout par un code d'aménagement du territoire et de l'urbanisme, un schéma directeur d'aménagement du Grand-Tunis, de plusieurs plans d'urbanismes de communes, tout en arrivant au programme présidentiel de réhabilitation des quartiers populaires… Le Grand Tunis, là où se concentre la majorité de la population tunisienne (environ 20% en 2008), est au centre des préoccupations des différentes structures gouvernementales ou non-gouvernementales, opérant en la matière, à l'instar du Club UNESCO-ALECSO, «Savoir et développement durable» (CUASDD), qui organise aujourd'hui une journée d'information sur l'évolution du projet tuniso-canadien relatif à «la valorisation des eaux pluviales et grises en agriculture urbaine». La présentation des résultats des recherches accomplies par les équipes tunisiennes chargées de ce projet depuis 2 ans sera à l'ordre du jour de cette journée, durant la quelle, des visites auront lieu auprès des agriculteurs partenaires du projet, et du Centre de formation relevant de l'Association tunisienne des sourds (Atas) à Borj Louzir (Soukra). Dédié à la valorisation des eaux pluviales et issues des lavabos, douches et baignoires en agriculture urbaine et inscrit dans le cadre de l'agenda 21 local de la ville de Soukra, le projet ambitionne de promouvoir les revenus des petits agriculteurs d'autant plus qu'il est en mesure d'améliorer l'utilisation des ressources naturelles et garantir une meilleure sécurité hybride… Ce projet est, par ailleurs, financé par le Centre de recherche pour le développement internationale (CRDI-CANADA) pour la période 2007-2011 et ce dans le cadre du programme «Pauvreté urbaine et environnement» (PURE), qui cible 8 autres villes en Afrique du Nord, Asie, Amérique latine et aux Caraïbes. Etablir le rapport entre l'amélioration des conditions sociométriques des populations défavorisées, la gestion de l'environnement et l'utilisation durable des ressources naturelles notamment l'eau, demeure la principale finalité de ce projet, qui met, de surcroit, à la disposition des autorités locales et régionale une base de données numérique, leur permettant de mieux cerner les problèmes environnementaux et d'aménagement de territoire…