La Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril de chaque année par, sera organisée, en 2009, sur le thème « Sauver des vies : assurer la sécurité des hôpitaux dans les situations d'urgence ». Ce thème, choisi par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), souligne l'importance vitale que revêt l'intégrité des établissements et du personnel de santé pour les populations, en cas de catastrophe. L'OMS appelle à mettre en place, à l'avance, les systèmes nécessaires pour assurer le bon fonctionnement des structures hospitalières lors les situations d'urgence, à travers l'évaluation continue de la sécurité des hôpitaux, la maintenance des équipements et du matériel médical et la préparation du personnel soignant à la prise en charge de flux plus importants de blessés. La célébration, par la Tunisie, de cette journée, constitue une occasion renouvelée de mettre en exergue les efforts déployés par l'Etat en vue de promouvoir les prestations médicales considérées parmi les plus importants indicateurs de la qualité de la vie. Elle permet, également, de sensibiliser davantage à l'importance de préserver les structures médico-sanitaires afin qu'elles continuent à répondre convenablement aux besoins de la population. En Tunisie, les efforts ont été axés sur le renforcement de l'infrastructure et des équipements en vue d'offrir aux citoyens l'assistance médicale nécessaire en cas d'urgence. Ainsi, le personnel médical a été bien préparé à faire face aux cas d'urgence, ce qui a permis d'améliorer la capacité des hôpitaux et des autres structures médicales à assurer leurs fonctions. De nombreuses institutions sanitaires ont mis en place un planning interne pour le bon fonctionnement de leurs services, à travers la répartition et le renforcement des moyens mis à leur disposition. La Pharmacie centrale prévoit, en vue d'assurer les interventions efficientes en cas de grands accidents, un stock de médicaments équivalent à trois mois de consommation ordinaire. Le Centre national de transfusion sanguine a pour mission, pour sa part, de coordonner les opérations collectives et urgentes de transfusion du sang, à l'échelle nationale. Le ministère de la Santé publique est chargé de soutenir les établissements sanitaires dans l'organisation d'exercices de simulation pour évaluer l'efficience du planning mis en place et dans la collaboration, avec le centre de formation à la médecine de catastrophe de Suède, pour former d'encadreurs dans ce domaine. Dans ce même cadre, une cellule de crises a été créée. Elle est chargée de gérer les accidents et les situations d'urgence et d'assurer le suivi de l'exécution des plans de secours et de sauvetage. Une commission nationale de médecine d'urgence a également été créée, composée de représentants des structures concernées et chargée d'examiner les cas relevant de la médecine d'urgence et de catastrophe. Compte tenu de l'importance des services de la médecine d'urgence, le réseau des services d'urgence s'est développé et s'établit actuellement à 176 services, outre 4 services d'aide médicale. Ce réseau qui couvre tout le territoire de la République joue un rôle de premier plan dans le traitement des cas d'urgence individuels et collectifs en fournissant des services avant hospitalisation et d'autres médicaux. Un conseil des ministres a examiné, le 23 janvier 2009, la situation du secteur de la médecine d'urgence et les perspectives de son développement à la lumière des objectifs fixés en la matière dans le programme présidentiel « Pour la Tunisie de demain ». Il y a lieu, dans ce contexte, de poursuivre les actions visant à améliorer l'infrastructure de base, à promouvoir les ressources humaines et les mesures réglementaires ainsi qu'à veiller à la coordination des interventions. En matière de modernisation des services d'urgence et afin de se préparer au mieux à faire face aux situations d'urgence et catastrophes, une attention particulière est accordée à l'amélioration des conditions d'accueil des malades et personnes atteintes et à l'équipement des services d'urgence en moyens à même de garantir la rapidité du diagnostic. Concernant les services d'urgence au cours de la période précédant l'hospitalisation, quatre services d'aide médicale ont été créés à Tunis, Sousse, Sfax et Gafsa. Chacun de ces services couvre plusieurs régions et est en charge de plusieurs services médicaux itinérants d'urgence et de réanimation. S'agissant des cas d'urgence nécessitant un transport rapide, 5 hélicoptères pour l'évacuation des cas urgents partout dans le pays ont été mobilisés sur instructions du chef de l'Etat. La médecine d'urgence a été consolidée par l'entrée en exploitation du centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous et la poursuite de la réalisation du centre d'urgence de La Marsa, outre le renforcement de la couverture des différentes régions par les services d'aide médicale et les services itinérants d'urgence et de réanimation. La Tunisie a mis en place, sur un plan plus général, une stratégie d'intervention lors des grands accidents et consolidé la coordination afin d'y faire face à travers la mise en place de législations délimitant le cadre général et la création de la commission nationale et des commissions régionales de lutte contre les catastrophes et la réduction de leurs conséquences et retombées. Par ailleurs, un guide a été élaboré pour définir les plans régionaux et coordonner les opérations de sauvetage, de secours et d'urgence médicale au niveau régional lors de la survenue d'accidents occasionnant un plus grand nombre de blessés et nécessitant une intervention d'équipes pluridisciplinaires.