L'ancien président directeur général de l'agence de presse Tap, Rachid Khechana, limogé par la présidence du gouvernement, ce mercredi 11 décembre 2019, est intervenu sur Radio Med pour revenir sur les circonstances de cette décision. « Une journaliste a publié tard dans la soirée du lundi une information qui s'est avérée fausse. Sa source était en anglais, langue qu'elle ne maitrise pas et voilà que c'est le PDG qu'on limoge ! » s'est indigné Rachid Khechana, avant d'ajouter qu'un différend l'oppose à un journaliste « qui se vante en ce moment d'avoir pu influencer le chef du gouvernement ».
« Les journalistes demandent toujours que la direction ne se mêle pas de la rédaction, mais quand je ne m'en mêle pas les catastrophes arrivent et je paye. Ce n'est pas logique » a-t-il ajouté.
L'agence de presse officielle Tap avait publié lundi 9 décembe 2019 une dépêche annonçant la dégradation de la notation de cinq banques tunisiennes par Moody's. L'information avait été relayée par plusieurs médias et celle-ci a été massivement partagée. Une information qui a été démentie le lendemain par Badis Shubailat, responsable régional de Moody's qui avait déclaré à nos confrères d'Ilboursa que l'agence n'avait procédé à aucune révision des notes. Le fait est, selon M. Shubailat, que le journaliste de la Tap avait « mal interprété une analyse effectuée par Moody's dans son rapport sur les perspectives des banques africaines en 2020 ».
Il ne s'agit pas de la première erreur commise par la Tap qui avait, en novembre dernier, annoncé le décès de l'ancien président de la République, Mohamed Ennaceur.