Lors de son passage sur Diwan FM ce lundi 3 décembre 2018, le coordinateur général de Nidaa Tounes, Ridha Belhaj est revenu sur les motifs du boycott du parti d'un nombre de médias à savoir les deux chaînes privées Attessia TV et El Hiwar Ettounsi ainsi que les deux quotidiens arabophones Assabah et Al Chourouk. M. Belhaj a, en effet, précisé que la scène médiatique actuelle témoigne des mêmes pratiques exercées avant la révolution où certains supports jouent aujourd'hui le même rôle que celui qu'ils avaient sous Ben Ali. Dans ce sens, il a indiqué que ces médias ont été instrumentalisés par la présidence du gouvernement pour servir Youssef Chahed et l'assister à s'accaparer de Nidaa Tounes ainsi que dans son différend avec le chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi. « Il existe une déviation dangereuse dans les médias, que l'on n'a pas vue même à l'ère de la Troïka. Il existe, en outre, des plateaux télé orientés et mobilisés pour dénigrer Nidaa Tounes. La présidence du gouvernement exploite aussi les médias confisqués comme Assabah dans les conflits politiques », précise Ridha Belhaj.
Le coordinateur général de Nidaa Tounes est même allé jusqu'à désigner nommément des journalistes les accusant de manque de professionnalisme et de servir certains agendas. Il s'agit, selon lui, de Boubaker Ben Akecha, journaliste à Mosaïque FM et à Attessia TV ainsi que de Mouna Bouazizi, journaliste d'Al Chourouk. Des allégations infondées qui émanent d'un point de vue personnel et qui sont, certes, étroitement liées à la position de Ridha Belhaj et certains dirigeants de Nidaa Tounes vis-à-vis le chef du gouvernement, Youssef Chahed.