Chawki Gaddes, président de l'instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) a été l'invité de Rass à Rass (Face à Face) de Sofiène Ben Hamida sur Nessma Tv, vendredi le 29 décembre 2017. Lors de son passage à l'émission, Chawki Gaddes a souligné que les Tunisiens ne disposent pas de la culture de protection des données personnelles et qu'il faut les sensibiliser dans ce sens. « Les données personnelles représentent aujourd'hui une nouvelle richesse équivalente à la richesse pétrolière. Elles sont très importantes à l'échelle internationale, et donc nous devons être prudents en traitant ces données. En outre, la technique du recensement de la population est devenue archaïque et inefficace vu que les systèmes d'information en Tunisie que possède l'Etat permettent à présent, de connaitre les différentes données nécessaires des citoyens mais ces systèmes informatiques ne sont malheureusement pas sécurisés » a-t-il ajouté. Il a également été question de la mise en place de la nouvelle carte d'identité biométrique, sous forme d'une puce, qui contient toutes les données permettant l'identification des personnes. « Cette nouvelle carte d'identité va faciliter l'accès aux différentes informations concernant les citoyens. C'est une technologie qui permet une reconnaissance faciale et une vérification biométrique efficace. Cependant, il faut revoir la nouvelle loi portant sur la protection des données personnelles car elle comporte encore quelques lacunes, dans la mesure où il faut accorder au citoyen le droit d'accès à ses données et à décrypter toutes les informations figurant sur la carte biométrique, parce que c'est insensé qu'un individu porte une telle carte sans qu'il sache ce qu'il y a dedans et s'il essaye de la hacker pour savoir, il écoperait de 5 ans de prison » a martelé le président de l'INPDP.
Il a au final, conclu qu'il faut mettre en œuvre cette carte biométrique et protéger les données personnelles des citoyens en même temps. En effet, une fois acquises, le ministère de l'Intérieur ne devrait pas garder une copie de la photo et de l'empreinte digitale de l'individu et ce pour mieux respecter la vie privée des Tunisiens.