Animés par la volonté de « sauvegarder le processus démocratique ainsi que la transparence des opérations d'élections », six partis politiques sont intervenus ce samedi 14 octobre 2017 dans un communiqué conjoint pour exprimer leur inquiétude face à la mauvaise situation qui perdure au sein de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Il s'agit des partis Machrouû Tounes, Al Badil Ettounsi, Al Jomhouri, Al Massar, Al Watan et le parti du travail patriotique et démocratique tunisien. Les partis politiques signataires ont évoqué « les querelles entre les membres de l'instance à propos de la présidence de l'ISIE ainsi que le remplacement du tiers de ses membres par tirage au sort selon les dispositions légales contenues dans la loi organique numéro 23/2012 ».Ils ont aussi fait mention de leur peur de voir l'ISIE perdre « son indépendance et sa crédibilité ».
Le communiqué a par ailleurs fait état de l'étonnement des 5 partis par rapport à l'annonce effectuée par le président provisoire de l'ISIE fixant la date du 25 mars 2018 comme date à laquelle se tiendront les élections municipales. Les signataires ont critiqué cette date car « la majorité des partis ont clairement exprimé leur désaccord sur la méthodologie mise en place pour fixer cette date lors de deux réunions tenues les 18 septembre et le 8 octobre 2017 ».
Le communiqué a souligné que les 5 partis politiques restent attachés à l'ISIE pour ce qui concerne l'organisation des futures élections municipales mais a déploré « l'absence de garanties juridiques lors de ces prochaines élections » qui serait de mauvais augure pour « les premières élections régionales dans le processus de transition démocratiques ».
