Suite à la tenue de la conférence des sections régionales des avocats, présidée par le bâtonnier Ameur Mehrezi, vendredi 25 août 2017 à Sousse, l'ordre national des avocats tunisiens (ONAT) a publié un communiqué pour faire un bilan de la situation de la profession à l'aune de l'élaboration de la Loi de Finances 2018. Selon le communiqué, la réunion des sections régionales des avocats a eu pour ordre du jour le passage en revue de « la situation de blocage général des avocats ainsi que la dégradation de leurs conditions de travail » dus à une succession de lois de finances jugées injustes. En premier lieu, l'ONAT a exprimé son refus vis-à-vis de la politique gouvernementale consistant « à ignorer les demandes légitimes des avocats ». Il a également exhorté les autorités compétentes à « ouvrir immédiatement un dialogue sérieux pour réformer l'institution judiciaire de façon générale et la profession d'avocat, en particulier ». L'ONAT a par ailleurs appelé à l'annulation de « toutes les procédures dictatoriales initiées par les lois de finances précédentes » et a demandé le versement d'aides en faveur des jeunes avocats débutants.
Le communiqué a aussi dénoncé « l'échec des choix politiques et économiques effectués par le gouvernement » et a exprimé le refus de la profession vis-à-vis de « la politique économique et sociale consistant à renflouer les caisses de l'Etat et à faire assumer à la masse populaire la crise économique ».