Le syndicat national des journalistes tunisien a dénoncé dans un communiqué publié ce mercredi 7 juin 2017, la nomination d'un nouveau directeur à la tête du Centre Africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs, en l'occurrence Saïd Ben Kraiem. Une nomination faite par la présidence du gouvernement et qui ne trouve pas justification, car selon le syndicat, le nouveau directeur, ancien rédacteur en chef du journal La Presse, a été viré peu avant sa nomination au CAPJC en plus de ne pas disposer de compétence scientifique, académique ou professionnelle.
Le syndicat dénonce aussi l'absence d'un programme de réforme pour le centre ainsi que le rapport de proximité qui existe entre le nouveau directeur et la présidence du gouvernement, ce qui constitue une atteinte à la liberté de la presse et une tentative de contrôler le projet de réforme en mettant la main sur les fonds consacrés par l'Union Européenne pour réformer le secteur. Dans le communiqué, la présidence du gouvernement est donc accusée de vouloir transformer le centre en une antenne de son service de communication. Ce constat fait, le syndicat déclare que cette nomination ne sera pas acceptée, qu'il n'y aura pas de collaboration avec le nouveau dirigeant et qu'il sera demandé aux journalistes syndiqués de quitter le centre. Il a été décidé également de la suspension de l'accord de coopération entre les deux entités.