Kaïs Saïed, Jamil Dakhlaoui, BCT... Les 5 infos de la journée    Cinq gouvernorats en alerte face aux intempéries    Les 3 conditions posées par Netanyahu pour stopper l'offensive sur le Liban    Port de La Goulette : Echec d'une tentative de contrebande de 83 fusils de chasse    FTF : Composition du bureau de la Ligue nationale de football professionnel    ESS: Voici la nouvelle composition du staff technique    Cet accouchement en live sur TikTok ne passe pas, l'Ordre des médecins frappe immédiatement    Prévisions météo : des orages et des pluies intenses attendus sur plusieurs régions    Décès du grand journaliste Jamil Dakhlaoui    Le président Saïed dans son discours d'investiture : « La Tunisie est déterminée à traverser vers la rive de la prospérité » (Vidéo)    Manouba : Hausse de 5% de la récolte des olives    Les Egyptiens souffrent le martyre, al-Sissi menace de fermer la porte de l'étranger, surtout le FMI…    Huit musées tunisiens abritent la manifestation "Les musées chantent" du 22 octobre au 2 novembre 2024    Kaspersky a détecté plus d'un million de tentatives de tracking par jour    Affaire "Tinder in real life" : six personnes condamnées à six mois de prison    Discours du président lors de son deuxième mandat : Un nouveau paradigme pour relever les défis de la Tunisie    France – Maroc : Le roi Mohammed VI accueillera Emmanuel Macron du 28 au 30 octobre    Kais Saied : Le gel de l'ancien Parlement le 25 juillet 2021 était une décision individuelle    Wifak Bank ouvre sa 46ème agence à Djerba Midoun    Vers une augmentation des salaires : Qui sont les bénéficiaires ?    Devant les deux chambres parlementaires : Aujourd'hui, le Président Kaïs Saïed prête serment    Libanais vivant en Tunisie : Le Cèdre loin des yeux, mais toujours dans le cœur    Image d'un avion atterrissant en plein bombardement à Beyrouth : authentique ou générée par IA ?    Les nouveaux tarifs des cafés, boissons et pâtisseries dans les cafés selon l'UTICA    Tourisme : Signature d'un accord avec une plateforme chinoise    Kais Saied arrive au siège de l'Assemblée à Bardo    «Dans la peau de Kafka » au Goethe-Institut de Tunis : La «métamorphose » autrement !    Festival International du Film du Sahara : Ecran de lumière en plein désert    Bibliothèque Nationale tunisienne : Avancement du transfert des archives cinématographiques et audiovisuelles    Guerre au Liban : Le Hezbollah annonce avoir visé la ville de Haïfa par des roquettes    Gaza – Coup dur pour l'ennemi : L'entité sioniste annonce la mort de l'un de ses haut gradés    Secteur bancaire | Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires : Un bouclier contre les crises    Entretien exclusif avec Hedi GAAYA de la Rose Blanche Groupe : La participation tunisienne au SIAL 2024 et l'avenir de l'agroalimentaire    Un nul et une certaine frustration pour le CA : Des roses et des épines    Filière des œufs et des volailles : Les pratiques spéculatives l'emportent !    Météo : Nuages parfois denses avec avec pluies en quantités importantes sur le Sud-Est    Ligue1 – championnat national – 5e journée – ESZ-EST (1-0) : Le pressing des Zarzissiens a été payant...    Ligue1 – Championnat national – 5e journée – ESS-ST (0-1) : Le Stade s'impose tranquillement    Classement WTA : Ons Jabeur se hisse à la 32ème place    Aimer son pays pour bien le servir    Décès de Fethullah Gülen, accusé d'avoir orchestré la tentative de coup d'Etat en Turquie en 2016    Tozeur : Découverte de bâtiments résidentiels à proximité de l'église chrétienne sur le site'Kestilia'    Sit-in de solidarité avec la résistance à Gaza et au Liban    Plus qu'un chanteur Tunisien, l'autre nationalité méconnue de Lotfi Bouchnak    Expo 2025: Comment le pavillon tunisien a été conçu?    Hand – CACC féminin : sur quelle chaine suivre ASF Sahel – AS Otoho ?    L'INP en pourparlers pour récupérer 11.795 pièces historiques carthaginoises    Officiel - Reprise de l'activité des arbitres    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Moncef Marzouki : Bonté divine, pourquoi il n'a pas choisi de se taire !
Publié dans Business News le 12 - 02 - 2017

Il fallait s'y attendre. Les propos de Moncef Marzouki traitant la société tunisienne de tous les maux ont suscité un tollé général. Dans une émission diffusée jeudi dernier sur la chaîne qatarie Al Jazeera, il a affirmé qu'à son retour de l'étranger, il a « découvert comment fonctionne la société tunisienne : le favoritisme, la corruption, le travail mal exécuté, le mensonge, l'hypocrisie.. ». Après de telles affirmations, il était naturel que les critiques, parfois acerbes, diffamatoires même, fusent contre Moncef Marzouki. Seuls quelques uns, par amitié pour certains, par vassalité pour d'autres, continuent de soutenir l'ancien président provisoire de la République. La subordination d'Imed Daimi a atteint un seuil qui lui permet même de qualifier Marzouki de grand penseur. Seul bémol, c'est que Daimi n'a jamais brillé par la perspicacité de ses jugements.

Il ne s'agit pas de verser dans un patriotisme puéril qui frise le déni de notre réalité, ni d'interdire à Moncef Marzouki de donner son avis sur la société tunisienne et d'user de son droit fondamental et inaliénable à la liberté d'expression. Il s'agit simplement de relever à travers le discours de Marzouki et son contexte, les incohérences anciennes et présentes du personnage.
En effet, si telle est l'idée que Moncef Marzouki porte sur la société tunisienne, pourquoi s'est-il précipité, au début de l'année 2011, pour quitter son eldorado français et rentrer à Tunis pour profiter largement des bienfaits d'une révolution à laquelle il n'a pas participé ? S'est-il d'ailleurs demandé un seul instant comment une société qu'il juge aussi sordidement peut-elle couver puis réussir une révolution aussi extraordinaire et atypique que celle du 14 janvier 2011 ?

La haine qu'éprouve Marzouki envers le peuple tunisien, il n'y a pas d'autres mots pour décrire ses propos chez ses amis d'Al Jazeera, les Tunisiens l'ont sentie très tôt. Maladroitement, ils lui ont rendu la pareille, parfois d'une manière violente, comme à la Kasbah où les assaillants de la place du gouvernement ont refusé que Marzouki leur rende visite et l'ont chassé vigoureusement. Il en est reparti avec les cris, les noms d'oiseaux, des coups sur le crane et les lunettes brisées. Les jeunes de Sidi Bouzid lui avaient réservé le même accueil et lui ont confisqué son portable et interdit de prononcer un discours. Au cours des élections pour la constituante, en octobre 2011, le candidat Moncef Marzouki avait peiné pour avoir la confiance de quelques milliers d'électeurs lui permettant de siéger à la chambre sans plus. Et s'il avait été désigné président provisoire de la République, ce n'est ni par le suffrage universel, ni par la volonté du peuple de la Tunisie, mais uniquement par la volonté de ses alliés islamistes. A l'élection présidentielle de 2014, même avec le million de voix qui lui a été réquisitionné par Ennahdha, les Tunisiens lui ont préféré Béji Caïd Essebsi. Aujourd'hui, Moncef Marzouki et son parti sont accrédités de moins de un pour cent dans les sondages. Il semble que la sagesse populaire s'est exprimée.

D'un autre côté, si tel est l'avis que porte Marzouki sur ses concitoyens et sur la société tunisienne, pourquoi ne l'exprime t-il pas à l'intérieur du pays où la liberté d'expression lui est, comme pour tout Tunisien, garantie ? Sur le plan éthique, il est connu, ici et ailleurs, qu'un responsable en exercice ou pas, se refuse de porter des critiques sur ce qui se passe dans son pays à l'étranger. Les propos de Marzouki sur Al Jazeera constituent donc un écart éthique et moral qui ne le rend pas meilleur que le peuple qu'il stigmatise. Les maux de la société tunisienne sont nombreux et il est du devoir de tous d'en discuter pour les traiter. Mais il est impératif d'en parler uniquement à l'intérieur du pays, entre Tunisiens. Cela s'appelle le minimum patriotique. Sauf si les engagements financiers de Moncef Marzouki avec Al Jazeera, anciens et désormais publics, l'empêchent d'adopter une attitude plus raffinée et transcendent tous les autres engagements.

Enfin si tel est l'avis que porte Moncef Marzouki sur sa société, pourquoi n'a-t-il rien fait durant ses trois longues années au palais présidentiel de Carthage pour changer les maux de la Tunisie : «..le favoritisme, la corruption, le travail mal exécuté, le mensonge, l'hypocrisie.. ». En les regardant de plus prés, ces calamités ne sont-elles pas précisément les mêmes qu'on attribue à l'action présidentielle de Moncef Marzouki ? Bonté divine, pourquoi n'a-t-il pas choisi de se taire !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.