Le ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, Abid Briki était l'invité de Midi Show sur Mosaïque FM ce mercredi 14 septembre 2016 pour sa première intervention depuis sa prise de fonction au sein du gouvernement d'union nationale. A propos des rumeurs qui courent à son sujet sur un népotisme avéré, le ministre a déclaré « Le bruit court que ma fille aurait obtenu 10 de moyenne au baccalauréat et qu'elle aurait intégré la faculté de médecine grâce à mes interventions… J'ai répondu maintes fois par des preuves concrètes à ces fausses rumeurs mais ces personnes persistent dans leur bassesse. Ma fille a obtenu 15.43 au baccalauréat ». Poursuivant à propos de Yassine Brahim : « Malgré les preuves démontrant le contraire de ce qu'il avance, il n'a pas eu le panache de s'excuser. Si Yassine je vous le dis haut et fort : je ne représente pas l'UGTT au sein du gouvernement, si vous avez besoin de l'UGTT adressez-vous directement à la centrale syndicale !».
A propos des biens qu'il possède, il a indiqué « Je possède une maison que j'ai acheté à crédit auprès de la Banque de l'Habitat, une maison à Zarzis que j'ai hérité de mon père, ma voiture et la voiture FCR de ma femme, voici mon patrimoine que j'ai déclaré lors de ma prise de fonction ».
A propos du ministère de la Fonction publique et de la Gouvernance, le ministre a expliqué que la lutte contre la corruption, qui était le 3ème volet de ce ministère sous Habib Essid, a été retirée car la tendance générale est que la corruption se trouve au sein même de l'autorité. Abid Briki a déclaré : « La lutte contre la corruption doit avant tout être l'œuvre d'instances souveraines qui sont en dehors du gouvernement ». Sur le rôle de ce ministère, il a mentionné qu'il avait pour essence de redresser les institutions, éradiquer les lacunes de la fonction publique et de l'administration de façon plus globale.
A propos de l'administration, Abid Briki a fait état de la mauvaise image et de la mauvaise réputation de l'administration tunisienne« Encombrements, pots-de-vin, carence de fonctionnaires ou surplus, tous ces symptômes de la maladie de la fonction publique seront étudiés par des experts et des décisions seront prises», selon le ministre. Il a ajouté qu'une loi verra le jour avant la fin de l'année 2016. Il a également appelé les citoyens à ne pas oublier qu'en 2011, ce sont les agents de la fonction publique qui ont permis la continuité de l'Etat. Sur la lutte contre la corruption, le ministre a déclaré que l'Etat doit légiférer et ne plus traiter le fléau par section.