Moez Sinaoui, porte-parole de la présidence de la République, était l'invité de l'émission 24/7 du vendredi 29 janvier 2016 sur Elhiwar Ettounsi. Il a été interrogé par Myriam Belkadhi sur les déclarations de Béji Caïd Essebsi qui, lors de sa visite au Bahreïn, a pointé la responsabilité de l'islam politique dans la détérioration de la situation en Tunisie. Le chef de l'Etat avait également accusé des parties de l'extrême gauche d'avoir essayé de récupérer les récents mouvements de contestation pour servir leurs intérêts. Une gauche extrémiste qui est plus « farouche », selon ses dires, que les extrémistes religieux. « C'est évident. Comme partout ailleurs, il y a une gauche radicale et une droite radicale et les deux sont aussi farouches l'une que l'autre. Mais nous, nous sommes au centre. Le président n'a cité aucune partie de nom. Quant à la famille de gauche, elle est bien intégrée dans la vie politique. Elle est représentée à l'Assemblée et est présente au gouvernement », a-t-il déclaré.
Commentant une deuxième déclaration de BCE dans laquelle il accuse Ennahdha de laxisme, alors qu'il était au pouvoir, face à la montée de l'extrémisme, ou son échec à gérer les affaires de l'Etat, M. Sinaoui répond qu'il s'agit d'un constat partagé également par le parti Ennahdha. Il ajoute que c'est en se critiquant qu'on pourrait évoluer.