Le président de la HAICA, Nouri Lajmi, a déclaré au micro de Jawhara Fm, aujourd'hui 18 janvier 2016 que déférer les cinq journalistes de la chaine nationale devant la justice au nom de la loi anti-terroriste n'est ni acceptable, ni conforme à la liberté de l'expression ou la liberté de la presse. « Le terrorisme menace certainement la sécurité du pays, mais cela ne doit pas justifier l'oppression de la liberté de l'expression ou la liberté de la presse. Le journaliste a droit à accomplir ses missions et à accéder à l'information dans les limites de la loi. Toutefois, si le journaliste commet une faute journalistique, c'est à la HAICA de le sanctionner selon les décrets 115, 116 » a-t-il souligné.
M. Lajmi a ajouté que le fait de poursuivre les cinq journalistes en justice n'est en aucun point acceptable. L'intervention de la justice met le seul acquis de la révolution, celui de la liberté de l'expression en péril. « On est en train de solidifier la démocratie et la liberté de l'expression dans le secteur médiatique. Par contre, ce serait futile si la justice intervenait à chaque fois qu'un journaliste commet une faute » a-t-il déclaré.
Il a ajouté également que les décrets 115 et 116 sont les seules références judiciaires pour la sanction des journalistes. Toute autre intervention judiciaire menace la liberté de l'expression et limite le travail journalistique.