Le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, Kamel Jendoubi, a indiqué, mardi 22 septembre 2015, que des soupçons de corruption et d'opacité entourent 2% des associations, en précisant que le nombre d'associations qui commettent des délits n'est pas connu, a rapporté la TAP. Ces propos ont été tenus lors d'une réunion consultative à Béja sur le système de financement public des associations, en présence des représentants de la société civile venus des gouvernorats de Béja, Jendouba et le Kef.
M. Jendoubi a précisé qu'il y a 18.000 associations en Tunisie (dont plus de la moitié a été créé avant la révolution), mais qu'il n'y a pas de données suffisantes sur la réalité de leur travail sur le terrain.
Pour lui, il est évident que le financement public relatif aux associations doit être revu, annonçant que dans les prochains mois un décret sera promulgué ce qui devrait résoudre un bon nombre de problématiques détectées dans le domaine du financement public des associations, en attendant la mise en place d'un nouveau système national à cet effet.
Kamel Jendoubi a appelé à la mise en place d'une vision future qui implique les autorités centrales et locales dans l'opération de financement des associations, tout en créant un environnement de travail qui consacre la pérennité des associations, le respect de la transparence et des principes de bonnes gouvernances. Il a mis en garde contre le vide juridique relatif au financement privé et étranger des associations.
M. Jendoubi a noté que le décret N°5183 de 2013 relatif à l'ajustement des critères du financement public a créé des problématiques et des difficultés, soulignant que le partenariat Etat-Associations doit aborder une vision nouvelle et une réhabilitation de l'administration et des associations.
De leur part, les représentants de la société civile de Nord-Ouest ont appelé à la création d'une banque d'information sur les associations et la création d'une structure de suivi du financement public et privé des associations, tout en fournissant des mécanismes de surveillance transparents et des normes de financement public.