La fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) a exprimé sa « profonde » inquiétude quant au déroulement de l'affaire des journalistes Hamza Belloumi, Sofiène Ben Hamida et Insaf Boughdiri, interdits de voyage sur décision de justice. La FTDJ dit aussi ne pas comprendre la prise d'empreintes et de photos de la journaliste Insaf Boughdiri, qui comparait pourtant dans la présente affaire en tant que témoin.
La fédération craint que cette manière de procéder soit le début d'une série d'atteintes à la liberté de la presse, surtout qu'elle coïncide, d'une part, avec la proclamation de l'état d'urgence dans le pays et qu'elle n'est pas compatible, d'autre part, avec les faits qui sont reprochés aux journalistes.
La FTDJ s'oppose également au fait que les trois journalistes soient jugés selon des articles du Code pénal alors qu'il s'agit d'une « faute professionnelle » qui tombe sous le coup des décrets 115 et 116 qui régissent le secteur de la presse.