Le conseil arabe de défense des révolutions et des démocraties est une organisation non gouvernementale créée à l'initiative du Congrès pour la République, du parti des jeunes de la révolution yéménite et de celui, égyptien, du lendemain de la révolution. Les membres de son comité constitutif ne sont autres que le secrétaire général du CPR, Imed Daïmi, la prix Nobel de la Paix, la yéménite Tawakkol Karman, et le président du parti le lendemain de la révolution, l'égyptien Aymen Noureddine. Les membres fondateurs, qui se sont réunis hier lundi 1er juin 2015, à Paris, ont annoncé que Moncef Marzouki pourrait bien être proposé au poste de président d'honneur de ladite organisation. Il est bon à noter cependant que le cumul de fonctions politiques et à la tête d'une association est interdit par le droit tunisien. En effet, le décret-loi n°88-2011 relatif aux associations en Tunisie mentionne, dans son article 9, que les « fondateurs et dirigeants de l'association ne peuvent pas être en charge de responsabilités au sein des organes centraux dirigeant les partis politiques ». Pourtant, et comme annoncé dans la page Facebook de cette nouvelle association, son siège sera établi à Tunis. Donc, cette association est sous droit tunisien ce qui, de facto, interdit au secrétaire général du CPR d'en être l'un des fondateurs. Nous avons essayé de contacter Imed Daïmi, pour donner sa version des faits, mais ce denier n'a pas répondu.