Dhahi Khalfène, directeur de la police de Dubaï, et un des hommes forts des Emirats Arabes Unis, a consacré une série de tweets offensants à Moncef Marzouki, rapporte CNN. Vérification faite par Business News, il s'agit bien du compte Twitter de l'Emirati. D'après lui, le président tunisien n'a ni le charisme de Ghandi qui cherche à instaurer la paix, ni celui d'Anouar Sadate qui veut libérer la terre, avant d'ajouter « Croyez-moi, quand je le vois, j'ai pitié de lui. Ceux qui l'ont choisi l'ont compromis. Il n'a rien à voir avec le pouvoir. » L'échange de tweets est lié à ceux qui ont vendu leur pays au Qatar, contre une poignée de riyals et on ignore si Dhahi Khalfène parlait, en cet instant, du président égyptien ou du président tunisien. Toujours est-il qu'il a poursuivi la discussion sur le président tunisien, dont les liens suspects avec le Qatar ne font plus de doute. « Ô personnes bienveillantes, que celui de vous qui connaît Moncef Marzouki m'informe. Le problème est que l'on ne ressent pas que Marzouki a un rôle. Si j'avais quelqu'un de gentil comme lui, je lui dirai mon cher ami repose toi. Toi tu es fait pour les photos et non pour le développement. Moncef Marzouki est gentil, précaire, pauvre et intègre, mais sa production est nulle », a tweeté Dhahi Khalfène. Moncef Marzouki s'est démarqué à plusieurs reprises par sa défense farouche pour le Qatar, la famille au pouvoir et la chaîne Al Jazeera avec sa participation dans ses conférences et ses tribunes régulières publiées sur leur site web. Il a été question à un moment d'une rémunération de 50.000 dollars par article publié, mais la présidence de la République a farouchement démenti cette information allant jusqu'à déposer plainte contre l'animateur radio qui a invité un expert ayant évoqué l'affaire. Au cours de l'une de ses visites au Qatar, Moncef Marzouki s'est caractérisé par son manque de respect au protocole. Il s'est déplacé lui-même aux locaux d'Al Jazeera ou encore au domicile de Cheïkha Mooza, mère de l'actuel émir, avec qui il a bu un thé.