Le feuilleton des procès judiciaires à l'encontre de journalistes connaît un nouvel épisode en ce 13 septembre. Zouheïr El Jiss et Zied El Hèni comparaissent aujourd'hui pour deux affaires liées directement à l'exercice de leur métier. Zouheïr El Jiss est convoqué en tant qu'accusé pour avoir donné la parole à Salam Zahran qui avait eu l'outrecuidance d'accuser le président, Moncef Marzouki de percevoir un salaire d'Al Jazeera TV. Zied El Héni avait révélé des faits qui montrent la défaillance du procureur de la République concernant l'arrestation du caméraman qui avait filmé le jet d'œuf visant le ministre de la Culture. Rappelons que les textes de loi appliqués actuellement relèvent du code pénal, mettant ainsi de côté le code de la Presse et les décrets-lois 115 et 116 censés régir l'activité de la presse. Le recours au code pénal fait peser sur les journalistes la menace de peines privatives de liberté allant ainsi à l'encontre de ce qui est appliqué dans d'autres démocraties. Les deux journalistes se retrouvent aujourd'hui devant un juge pour répondre de l'accusation d'avoir fait leur travail. Pour l'un d'eux, la mésaventure s'arrête là. Le chargé du contentieux de l'Etat vient de retirer sa plainte contre Zouheïr El Jiss et Express FM, d'après ce que révèle son collègue, Wassim Ben Larbi dans un post sur sa page Facebook. La faiblesse des charges et la minceur du dossier ne laissaient pas d'autre choix logique à l'accusation.