Intervenant sur les ondes de Mosaïque Fm, mercredi 3 avril 2013, Mohamed Abbou, a souhaité souligner que « le projet de loi d'immunisation de la révolution ne visait pas directement Béji Caïd Essebsi, compte tenu du fait qu'il ait été proposé bien avant la création du parti Nidaa Tounès, à savoir, en avril 2012 ». M. Abbou a tenu, dans ce sens, à souligner que Béji Caïd Essebsi a « profité de la proposition de cette loi pour se poser en victime et faire croire que ce projet le visait personnellement et tentait de l'exclure du paysage politique ». Mohamed Abbou a fait part, lors de cette intervention, de la proposition d'ajouter un nouveau paragraphe à la loi d'immunisation de la révolution qui se base sur le pacte des droits civils et politiques et qui améliorera notre image vis-à-vis des organisations internationales des droits de l'Homme. Un paragraphe qui stipule que « les personnes qui auront été citées dans le cadre de cette loi, pourront recourir à la justice pour prouver que les qualifications qui leur ont été imputées sont erronées ou qu'ils ont rendu des services à la révolution, tel est le cas de la loi de la justice politique libyenne ».
« Si Béji Caïd Essebsi sera cité parmi les personnes concernées par la loi d'immunisation de la révolution, il n'aura qu'à recourir à la justice afin de prouver les services qu'il a rendus à la révolution et ainsi nous présenterons une autre loi qui concernera des membres de son parti mais aussi d'autres partis politiques », a-t-il tenu à souligner.
« D'un point de vue pragmatique, Béji Caïd Essebsi ne peut être visé par cette vu son âge avancé qui ne lui permet de concourir à aucun poste politique », a déclaré Mohamed Abbou tout en affirmant que « Nidaa Tounès n'avait aucun programme politique ou économique et qu'il se base sur certaines erreurs de la Troika, dans un contexte difficile, pour se poser en alternative ». Un parti qu'il accuse de « vouloir redonner vie au despotisme à travers des personnalités ayant collaboré avec l'ancien régime ».