A l'issue de son congrès national extraordinaire, tenu dans la soirée du dimanche 2 févier 2013, le Congrès pour la République, publie un communiqué dans lequel il précise les conditions d'un ultimatum posé à son allié au pouvoir Ennahdha, menaçant, en cas de non-acceptation de l'accord, de quitter le gouvernement dans un délai d'une semaine et de rejoindre les rangs de l'opposition. Selon les déclarations de Mohamed Abbou, secrétaire général du parti, le CPR pourrait retirer l'ensemble de ses ministres du gouvernement si le remaniement ministériel, annoncé depuis des mois, n'a pas effectivement lieu et s'il ne touche pas les deux ministères objet du désaccord avec Ennahdha, à savoir, les Affaires étrangères et la Justice. Le CPR a également tenu à préciser qu'il n'était pas responsable du retard qui a entaché les discussions autour du remaniement ministériel et que son seul souci était « de privilégier l'intérêt national aux considérations partisanes et d'améliorer le rendement gouvernemental ». Dans son ultimatum, le CPR pose, entre autres, la condition de créer une commission composée de représentants des différents partis de la Troïka, au sein de la présidence du gouvernement, afin de discuter les décisions politiques et de se concerter sur les nominations dans les postes d'importance.