Dans une intervention sur les ondes d'Express Fm en date du 16 janvier 2013, l'élu à l'Assemblée Constituante du bloc démocratique Noomen Fehri a démenti la constatation selon laquelle le rapporteur de l'ANC Habib Khedher serait habilité à rédiger seul la constitution. Il a affirmé dans ce contexte que la constitution a été élaborée par six commissions distinctes. Cependant, il a précisé qu'ensuite, la commission chargée de la coordination présidée par M. Khedher peut rectifier ou corriger certains articles. M. Fehri a expliqué que ces rectifications doivent concerner la forme et non le fond. Or, les statuts de l'ANC fixant les attributions des commissions ne sont pas très clairs là-dessus. Il a ajouté qu'une mise à jour des statuts, avec des prérogatives plus claires, est nécessaire. "Mais, M. Ben Jaâfer, pour une raison que j'ignore, fait trainer les choses et retarder cette mise à jour. Y-a-t il des considérations politiques en coulisses? je ne sais vraiment pas!" Par ailleurs, tout en affirmant qu'aucun élu n'est exclu des travaux des commissions, Noomene Fehri a mentionné les lacunes dans le texte du projet de la constitution, à savoir des lacunes d'ordre rédactionnel "qui peuvent être corrigées et améliorées" ou bien encore des omissions, citant l'exemple de "l'oubli" de mentionner "la liberté de conscience" dans le volet "libertés". M. Fehri a également admis qu'il y a eu erreur avec l'ajout de l'article 95 et a ajouté, que "cet article doit être supprimé, de l'avis de tout le monde!". Revenant sur la date prévue de la fin de l'écriture de la constitution, M. Fehri a affirmé: "A ce rythme, on n'arrivera pas à respecter le délai annoncé. M. Ben Jaâfer devrait changer de méthode de travail, car il manque de savoir-faire en gestion de projet!".