Des violences ont éclaté, ce vendredi 5 octobre 2012, à Sidi Bouzid. Les choses se sont dégradées, avec des jets de pierres, suite à une marche de protestation. Les forces de sécurité ont usé de gaz lacrymogènes et de tirs de sommation pour disperser les centaines de manifestants. Les protestataires ont forcé le passage pour entrer dans le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, réclamant la démission du gouverneur qui a dû être évacué sous escorte des forces de l'ordre et de l'armée nationale, le tout sur fond de youyous et de l'hymne national. En outre, la délégation de Meknassi est entrée en grève générale suite à l'appel lancé jeudi par l'Union locale du travail pour protester contre la politique de tergiversation des autorités régionales, et pour dénoncer l'oppression exercée sur les jeunes. Ainsi et selon la TAP, les établissements publics et les locaux commerciaux ont été fermés à l'exception des établissements de santé, des pharmacies et des boulangeries. De même, un grand nombre d'habitants et de représentants des partis politiques et de la société civile ont effectué une marche populaire qui a parcouru l'artère principale de la ville. On note également que des protestataires ont agressé, jeudi, verbalement et physiquement (à coups de poings), le délégué de Sidi Bouzid Ouest Mahmoud Laâbidi, et ce malgré la tentative d'intervention de l'armée pour l'évacuer.