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Tunisie - Que deviendra Tunis 7 après le départ de Cactus prod ?
Publié dans Business News le 03 - 12 - 2010

Les statistiques sont là et le démontrent clairement : les programmes qui génèrent les meilleures audiences sur la chaîne de télévision publique Tunis 7 sont produits par la société privée Cactus Prod que dirige Sami Fehri.
Or ce dernier s'apprête à voler de ses propres ailes et envisage de lancer, bientôt, une nouvelle chaîne de télévision au nom de Carthage TV. En toute logique, dès le démarrage de cette nouvelle chaîne, une fois obtenu le feu vert des autorités compétentes, il va partir en « emmenant » avec lui ses programmes. Que va devenir Tunis 7 après ce départ, elle qui ne réussissait ces derniers temps à « séduire » le public que grâce à Fehri and co ? A cette question, Khemais Khayati le critique et spécialiste tunisien en audiovisuel, donne une réponse.
Comparé aux paysages audiovisuels environnants dont notamment ceux des pays maghrébins (Maroc, Algérie, Mauritanie et Libye), le Paysage Audiovisuel Tunisien (PAT comporte, à première vue, des caractéristiques particulières.
Ces particularités assurent, de prime à bord, l'entrée du secteur privé dans ce domaine, tout en consolidant le droit de regard de l'Etat sur ce champ médiatique, influent par excellence, eu égard à la guerre des chaînes satellitaires dont NileSat est le porteur exclusif…
Si grâce à la libéralisation des antennes paraboliques, le Tunisien a la latitude de surfer, au minimum, à travers plus de 700 chaînes diverses, réparties sur Arabsat et Nilesat, il est à remarquer que dans ce domaine, notre citoyen « lamda » est téléphage par excellence puisqu'il passe plus de trois heures par jour devant le petit écran dont les foyers tunisiens sont friands puisqu'ils en possèdent, en moyenne, 1,7 téléviseur par foyer.
Toutefois, cette ouverture virtuelle s'est accompagnée, au cours de ces dernières années, par un cloisonnement culturel. Si par le passé, il était possible de trouver une à deux chaînes non arabes (principalement françaises) dans le top Ten du Tunisien moyen, ceci n'est plus possible, même dans le top Twente…
Le PAT est actuellement composé de quatre stations : deux publiques (T7 et T21) et deux privées (Hannibal TV et Nessma TV). Un bel équilibre, même s'il est juste de façade… Et si nous écrivions « privées », c'est qu'elles le sont réellement, contrairement au paysage marocain ou 2M n'arrive pas à trouver acquéreur et au paysage algérien où le privé dans ce domaine n'est pas en odeur de sainteté. Ne parlons pas de l'expérience « mifigue, miraisin » de la Jamahiriya ni même de la Mauritanie qui est encore à l'ère du monopole d'Etat.
Même si « Hannibal TV » a profité, pour son lancement, de la générosité de la communauté nationale, il reste que Nessma TV a, elle aussi, été récupérée dans le panel national après la restructuration de son capital, elle qui, pour un certain temps, était extraterritoriale.
Reste le public. Et là, c'est un hic ! Un double hic, surtout après l'annonce par Cactus Prod (Sami Fehri) de son intention de lancer incessamment sa propre chaîne sous la dénomination de « Carthage TV »… Sans oublier de citer les sempiternelles « fausses-pubs » sur Nilesat d'une certaine TT1 qui ne cesse d'annoncer sa naissance qui pourrait se révéler, en fin de compte, une fausse couche, tellement la gestation est laborieuse et tire en longueur.
Ceci sans citer les chaînes tunisiennes qui diffusent de l'étranger telles « Al Hiwar » (d'Italie) ou « Al Moustaqbal » et « Al Dimouqratia » (d'Angleterre) ou feu « Al Zeitouna TV »…
Pourquoi un premier hic ? En consultant les chiffres de pénétration mois après mois (que ce soit ceux de Sigma ou de Médiascan, nonobstant la différence notable dans les méthodes et le calcul qui a débouché sur un premier conflit avec Hannibal et un second avec Nessma) et surtout pendant les quatre semaines de Ramadhan, nous remarquons le pas de deux entre le public et le privé aux yeux des spectateurs. Une fois c'est T7 qui récolte le charme du spectateur et, une autre, c'est Hannibal qui a ses faveurs. Alors que les troisième et quatrième places sont détenues par Nessma – malgré ses efforts sportifs – et Tunisie 21 qui demeure, toujours, le parent pauvre du PAT.
Second hic. Les productions qui tiennent le haut du pavé sur la chaîne locomotive du service public (T7) sont nombreuses. Mais elles ont toutes un seul concepteur et une seule maison de production : Sami Fehri/Cactus prod. Ces émissions injectées dans la grille grâce au système de bartering sont « Andi ma nqoullik » (Ala Chebbi), « El haq ma'ak » (Moez Ben Gharbia), « Ahna hakka » (Nizar Chaâri) et « Sofiane Chow » (Sofiane Chaâri)… Une nouvelle venue du même côté et par le même système est « Stade 7 » (Moez ben Gharbia)… De l'autre côté, l'émission qui gagne le jackpot au profit d'Hannibal TV est « Al moussameh karim » de Abderrazak Chebbi et qui – révélations après révélations pourrait se révéler être la probable propriété d'une tierce personne.
Si les émissions de Cactus Prod rehaussent l'image du service public auprès du Tunisien et lui boostent de l'audience, elles dynamisent aussi le PAT par un professionnalisme certain et un clientélisme évident alors même qu'Hannibal ne garde pas le cap de sa politique de production en raison des tergiversations de sa direction…
Question simple. Si le système du bartering pour le prime time est exclusivement pratiqué par cactus Prod et a donné ses résultats, quel sera l'avenir du service public avec l'annonce non confirmée de la nouvelle naissance télévisuelle de Carthage TV ? Verra-t-on une restructuration radicale et rationnelle du PAT ou va-t-on continuer à naviguer à vue d'œil, alors que toutes les consultations professionnelles ont débouché sur la nécessité d'une restructuration ?…
Force est de reconnaître que, hormis les matches de foot, aucune émission de Tunis 7 n'enregistre de bons scores d'audimat. Même les feuilletons, ce sont ceux produits par Cactus qui réussissent le mieux lors des deux dernières saisons avec notamment le « tabac » réalisé par « Mektoub » saisons 1 et 2.
Et si l'on sait que les émissions de Cactus Prod occupent, généralement les tranches horaires de ce qu'on appelle le « prime time », il est utile pour Tunis7 de réfléchir, dès à présent, sur le contenu et les concepts à concocter pour combler le vide laissé par Sami et sa boîte de production.
Partout ailleurs, si l'audiovisuel dans certains pays – même arabes – réussit et se développe c'est qu'il existe une stratégie d'avenir… La discussion du budget du ministère de la Communication se fait actuellement au parlement. Les députés vont voter les 55 milliards de DNT pour les deux télés publiques… Budget à la gnognotte si on le compare aux possibilités réelles mais suffisantes eu égard à ce qui est demandé aux deux chaînes…
Les émissions de talk show mises à part, la pomme de discorde est celle de la fiction. Si nos télés achètent les formats des émissions étrangères, elles pourraient vendre la fiction nationale mais à quelques petites conditions. L'une d'elles et la plus importante serait la fusion entre les départements de la Culture et de la Communication… On ne peut aujourd'hui marcher à cloche pieds dans l'audiovisuel. Tous les pays qui possèdent une stratégie de l'image (France, Maroc, etc.) l'ont toujours adoptée. L'autre serait la restructuration complète du Conseil Supérieur de la Communication en lui accordant les moyens et les prérogatives qui ont fonction de loi… On ne peut plus, en 2010, se permettre des dépassements déontologiques comme ceux pratiqués par les écrans privés. De plus, si l'Etat veut, lui même faire de l'audimat, bonjour la planche de secours. Il va le faire selon quelle méthode ? Qui va assurer le suivi, analyser la collecte et lire les résultats ?… On ne peut être juge et partie…
Ce qui nous manque aujourd'hui pour que l'audiovisuel tunisien montre ses griffes et il en a les moyens et la volonté, surtout chez les promoteurs privés c'est une politique cohérente, car jusqu'à nouvel ordre, on navigue à vue d'œil et on ne sait pas où on va t-on…
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