Réélu dès le premier tour avec 90,69%, le président de la République Kaïs Saïed a prêté serment devant les deux chambres parlementaires réunies, pour entamer un second mandat sous le nouveau slogan "la construction et l'édification". Retour sur le discours du président de la République lors de la plénière.
Arrivé à la coupole du Bardo, le président de la République a été accueilli par le président de l'Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala et le président du Conseil national des régions et des districts, Imed Derbali. A la suite du mot d'accueil prononcé par Brahim Bouderbala, le président de la République a prêté le serment constitutionnel devant l'ensemble des députés conformément aux dispositions de l'article 92 de la Constitution.
Le président de la République a prononcé un discours adressé au peuple tunisien, indiquant : « Le devoir exige de saluer tous ceux qui se sont sacrifiés pour l'indépendance du pays, mais aussi ceux qui ont libéré le pays des traîtres, des voleurs, des tyrans et ceux qui espéraient de faire imploser le pays et le disloquer. Le peuple souverain a dit son dernier mot en toute liberté le 6 octobre 2024 ». Par ailleurs, il a poursuivi son discours en affirmant : « Il ne s'agit pas de s'attarder sur la succession des événements depuis le 17 décembre 2010, où le peuple scandait "Travail, liberté, dignité nationale", mais il est bon de se rappeler les tentatives d'avorter la révolution ». Le président est ainsi revenu sur les événements majeurs depuis le 17 décembre 2010. « Le 15 janvier 2011, il y a eu un détournement de la revendication principal, à savoir la chute du régime, en des revendications régionales et sectorielles afin de préserver le régime, en y apportant des modifications formelles dans certains aspects. Par la suite, il y a eu un véritable complot visant à diviser le pays. C'était le 9 avril 2012, lorsque des bandes armées et cagoulées essayaient de refouler les manifestants[...] Outre les attaques terroristes, et les manigances qui s'opéraient lors de l'élaboration des textes de lois sous cette même coupole », a-t-il assuré. Le chef de l'Etat a aussi rappelé les défaillances qui avaient eu lieu lors de la gestion de la crise du Covid qui s'est suivie par la décision de la dissolution du Parlement, et l'élaboration d'une nouvelle constitution ayant donné naissance aux deux chambres parlementaires. « La tâche n'était pas aisée, les dangers étaient grands. Nous étions comme celui qui marchait dans des champs pleins de mines. Les anciens bras du régime étaient comme des vipères circulant partout. Nous entendions leurs sifflements même si nous ne les voyions pas. Outre les traîtrises et les tentatives d'envenimer les situations par tous les moyens. Certains disaient qu'ils ne connaissaient pas toutes les réalités et qu'il y avait un retard, mais il s'agit de prendre son temps pour préserver la continuité de l'Etat et la paix sociale afin qu'aucune goutte de sang ne coule. Dernièrement, il y avait un plan de faire sombrer le pays dans un conflit de légitimité, même la date était fixée, mais heureusement que le Parlement était présent pour sauver le pays d'un plan sioniste et maçonnique ».