Rencontre entre le président algérien et le ministre tunisien des Affaires étrangères : Renforcement des relations bilatérales    Tunisie : La date et les modalités du 13e recensement général publiées au Jort    Prévisions météorologiques du soir : un temps instable avec des pluies attendues    Transfert d'eau vers le barrage de Sidi Salem : La délégation agricole de Jendouba appelle à la vigilance    Jardins de Tunis-Manouba : Un projet ambitieux pour 12 000 logements diversifiés    Tozeur : Découverte de bâtiments résidentiels à proximité de l'église chrétienne sur le site'Kestilia'    Les véhicules Aito parcourent 15.000 kilomètres et traversent douze pays pour assister au Mondial de l'Auto 2024 de Paris    Dégradation de l'état de santé de la journaliste Chadha Haj Mbarek    Le taux de change du Dinar fait preuve de résilience    La douane saisit plus de 2 millions de dinars à Ben Guerdane    Sit-in de solidarité avec la résistance à Gaza et au Liban    Second mandat : Kaïs Saïed prête serment lundi devant les deux chambres parlementaires    Béja et Jendouba enregistrent la quantité de pluies la plus élevée pendant les dernières 24H    Colère grondante en Irak: Le siège de MBC incendié, la licence de diffusion annulée    EST: La victoire pour se relancer    Ligue 1 — championnat national — 5e journée — CA-CSS(0-0): Santos a mieux géré que Bettoni !    Le commerce mondial devrait résister à des vents contraires importants en 2025    Loi de finances 2025: Priorité absolue aux catégories vulnérables    Tunisie: Vers l'amendement du Code des changes    2e mandat: Kais Saïed prête serment à cette date    DU côté de la place Mohamed-Ali | UGTT : crise interne ou crise simulée ?    Pourquoi: Carence éthique !    Cancer du sein et psychologie de la femme: Ne pas être seule, face au cancer...    Art et témoignages: Les voix de l'espoir    JSO-USM (1-2) et CAB-ESM (1-1): Les Bleus en conquérants    Hédi Zarrouk, artiste autodidacte: Créer en bord de mer    Kasserine: Bonne nouvelle pour les petits agriculteurs [Vidéo]    La Tunisie fête le 197e anniversaire du drapeau national    Commentaire: Non aux diktats du FMI !    Nouvelle phase d'édification    Allemagne : Arrestation d'un Libyen soupçonné de préparer une attaque contre l'ambassade d'Israël    Mohamed-El Aziz Ben Achour: Préoccupations des beys et magistère des muftis    Ephémérides du 20 octobre : des moments clés de l'histoire    Centre de Tunis de la Ligue Arabe: Le Pr Taoufik Ilaoui à l'honneur    Où regarder le Clasico entre le CA et le CSS ?    Plus qu'un chanteur Tunisien, l'autre nationalité méconnue de Lotfi Bouchnak    Assassinat d'«Abou Ibrahim» : Ce que l'on sait    à quelle heure suivre le clasico CA-CSS ?    Interview de Mohamed Ali Okbi, Président et Fondateur du Festival «Vues sur les Arts» : Entre révélations et inspirations...    Officiel : Naim Sliti rejoint un nouveau club au Qatar    Expo 2025: Comment le pavillon tunisien a été conçu?    19 octobre : De la chute de Carthage aux confins de l'univers    Yahya Sinouar tué au combat : Le Hamas déclare sa détermination intacte face à « Israël »    Hand – CACC féminin : sur quelle chaine suivre ASF Sahel – AS Otoho ?    Guerre à Gaza : Yahya Sinouar tombe en martyr les armes à la main    L'INP en pourparlers pour récupérer 11.795 pièces historiques carthaginoises    Les Israéliens confirment l'assassinat du chef du Hamas Yahiya Sinwar    Officiel - Reprise de l'activité des arbitres    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un pays qui continue à manger son pain rassis
Publié dans Business News le 20 - 10 - 2024

« Thinking outside the box » ou tout simplement « out of the box » n'est pas un concept nouveau. Il existe depuis les années soixante dans le monde des affaires et du marketing. Il continue d'ailleurs à être un concept très apprécié au sein des entreprises aujourd'hui. Mieux encore, le concept « out of the box » s'est disséminé et répandu dans d'autres secteurs d'activités où la concurrence est rude et où il faut multiplier d'intelligence et d'ingéniosité pour se faire une place au soleil.
La politique est l'un de ces secteurs qui ont réussi à adapter ce concept mercantile à sa démarche et à ses stratégies qui visent à toucher le plus grand nombre de citoyens. Mais pas partout toutefois. Ceci n'est vrai que dans les pays où la politique s'exerce dans un environnement démocratique et se plie aux exigences de la pluralité, de la concurrence et de l'alternance.
En Tunisie, on a commencé dés l'apparition des premiers signes de l'essoufflement de la transition démocratique à parler de la nécessité de sortir des sentiers battus, réfléchir autrement, appréhender les problèmes d'une manière différente, chercher des solutions innovantes, s'ouvrir des perspectives inconnues pour aller vers des horizons nouveaux. Ce discours était très séduisant et a vite été adopté par les ténors de la classe politique tunisienne qui a montré encore une fois que même sclérosée, elle garde intacts ses dons d'opportunisme.
Du coup, ce discours pourtant attractif, commençait à sonner faux de la bouche de grands militants certes, mais qui n'ont jamais réussi autre chose que résister à la tyrannie et montré une incapacité flagrante à se renouveler. Les Tunisiens, surtout les jeunes, ces véritables acteurs de la révolution, ont vite fait de tourner le dos à ce discours, pas parce qu'ils n'y croient pas, mais parce qu'ils ne croient plus ses locuteurs.
Quelques jeunes ont pourtant essayé de braver les obstacles et apporter un souffle nouveau, une vision nouvelle et une autre manière de vivre. Une nouvelle musique a vu le jour, de nouvelles expressions artistiques ont éclos, les murs de la ville ont pris de la couleur et les manifestations sont devenues de véritables spectacles d'animation. Mais ces jeunes ont été malheureusement snobés, jalousés et combattus par une société conservatrice et faussement religieuse, un establishment archaïque et rétrograde ainsi qu'un pouvoir de plus en plus autoritaire et tyrannique. Ils ont fini par abdiquer. Certains sont partis pour des cieux où être libre n'est pas un comportement séditieux. Les autres sont guettés par l'implacable décret 54 quand ils ne sont pas déjà en prison.
Le projet de Loi de finances pour l'année prochaine remis il y a quelques jours par le gouvernement au parlement pour adoption, est un exemple de conformisme, de refus de l'innovation et de recherche de nouvelles solutions à des problèmes anciens et structurels de l'économie nationale. Au niveau de son plan adopté et de sa structure générale, ce projet de Loi de finances, s'il devait passer devant un jury et non pas devant un parlement de connivence, aurait été refusé pour plagiat sur les lois de finances des années précédentes. La logique qui semble animer cette Loi de finances est pourquoi aller chercher de nouveaux moyens d'augmenter les ressources de l'Etat quand on peut encore saigner ceux qui sont sous la main ? Effectivement, les mesures consignées dans cette Loi de finances consistent à rafler encore plus dans les poches des salariés et à racler davantage dans les caisses des entreprises qui ont choisi d'exercer leurs activités d'une manière transparente et légale. Au passage on aurait pompé toute la liquidité du pays à travers les banques. Quand bien même cela ne suffit pas, il y aura toujours des députés « sadiqoun » pour voter une loi à la carte permettant de mettre la main sur le trésor de la Banque centrale.
En bref, alors que le monde prospecte les limites de l'intelligence, artificielle ou pas, nous campons sur nos idées désuètes et continuons à manger allègrement notre pain rassis.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.