L'activiste politique et ancien ministre Mohamed Abbou a taclé certains candidats à la présidentielle dont la candidature avait été rejetée par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). A trois jours du scrutin présidentiel prévu le 6 octobre, certains candidats déboutés n'ont effectivement pas annoncé leur position ou donné des consignes de vote. « Quand ils ont candidaté, cela était censé représenté pour eux une opportunité de mettre fin à la période ubuesque traversée par le pays. Une opportunité pour trouver une alternative à la soumission et pour éviter sereinement les perturbations et leurs conséquences catastrophiques ». Pour Mohamed Abbou, ces candidats déboutés savaient préalablement que Kais Saïed ferait tout pour rester au pouvoir. Et d'ajouter « Ils savaient que falsifier les résultats était difficile et que si falsification il y avait cela aurait été flagrant ». Mohamed Abbou a estimé que ces candidats savent pertinemment que Kais Saïed n'a pas besoin de manipulations s'il y a boycott et que le taux de participation était faible. « Pourquoi n'appellent-ils pas explicitement à la participation, tout en mettant en garde contre les conséquences d'une manipulation ? Ce sera l'occasion pour eux et leurs partisans de servir leur pays en dehors du cadre de l'ambition pour Carthage. J'espère qu'ils n'ont pas la conviction ou l'illusion, comme le président sortant, que selon laquelle le pays ne peut avancer sans eux ! » Mohamed Abbou fait partie du camp des personnalités qui ont clairement appelé au vote le 6 octobre, considérant que le boycott servait au contraire les intérêts du régime. Les personnalités et les partis appelant au boycott estime pour leur part que le processus électoral est illégitime et illégal et que rien ne justifiait de s'y inscrire et de lui donner donc de la légitimité.