La médecin et coordinatrice du programme national de lutte contre la rage, Kaouther Harabech, est revenue, jeudi 22 août 2024, sur la hausse des cas de décès à cause de la rage et les dispositions prises pour endiguer ce phénomène. Mme Harabech a indiqué, dans une interview téléphonique accordée à Linda Rahali dans l'émission "Ahla Sbeh" sur Mosaïque FM, qu'une réunion de la commission de nationale de lutte antirabique qui est composée de représentants des ministères de l'Agriculture, la Santé et de l'Intérieur ainsi que de représentants de la société civile s'est récemment tenue. Lors de cette séance de travail, les responsables ont essayé de mettre en place un plan d'actions, notamment en identifiant et cartographiant les zones hotspots. En mai dernier, les zones identifiées étaient le centre, le nord-ouest, le Grand Tunis et Médenine, mais cette carte n'est plus valable. La médecin a précisé que la commission a essayé de trouver des solutions préventives dans ces zones, en déterminant les problématiques qu'elles soient liées à la vaccination, aux moyens logistiques, au manque de vétérinaires, et en recensant la population canine. S'agissant des chiens errants, Kaouther Harabech a estimé que la seule solution pour maîtriser leur nombre (afin de maîtriser la contamination) est la gestion des ordures pour les empêcher de se multiplier. En ce qui concerne les animaux de compagnie qui ont été contaminés, la médecin indique que malheureusement la solution est l'abattage sanitaire, d'où la nécessité de les vacciner en prévention, en soulignant que le vaccin contre la rage doit être renouvelé annuellement.
La coordinatrice du programme national de lutte contre la rage a aussi noté que la campagne nationale de vaccination a été avancée à novembre 2024. En outre, elle a assuré que les vaccins antirabiques sont disponibles dans les délégations régionales de l'agriculture où les chiens et les chats sont vaccinés gratuitement.
Rappelons que les cas de décès à cause de la rage ont augmenté d'une manière alarmante pendant les huit premiers mois de 2024. Neuf cas de rage ont été recensés depuis le début de 2024 contre un cas en 2020, cinq en 2021, cinq en 2022 et six en 2023.
