Imed Daïmi s'apprêterait à annoncer sa candidature à la présidentielle du 6 octobre 2024. C'est ce qu'il a laissé entendre à ses proches et aux abonnés de sa page Facebook en annonçant qu'il allait s'adresser au peuple tunisien ce jeudi 18 juillet 2024 à 18 heures. Ancien chef de cabinet de l'ancien président de la République Moncef Marzouki en 2013, ancien secrétaire général du parti Irada, du même Marzouki en 2014, puis député la même année, Imed Daïmi s'est éclipsé de la vie politique depuis les élections de 2019, mais pas totalement de la vie publique. Il préside depuis octobre 2019 une association dénommée Observatoire Raqabah (surveillance) dont la mission principale consiste à monter des dossiers d'hypothétiques corruptions ciblant des hommes d'affaires, des syndicalistes et des fonctionnaires. Dès qu'il rassemble ce qui lui semble comme preuves, il alerte le parquet près du Pôle financier qui, grâce à ces dossiers, a ouvert plusieurs instructions judiciaires. Imed Daïmi médiatise chacun de ses actes en citant, souvent nommément, les personnalités qu'il pourchasse, mais il ne dit plus un mot quand la justice les disculpe. Il ne dit pas un mot, non plus, sur les ressources financières, ni quelles sont ses propres ressources, puisqu'on ne lui connait pas un autre travail que celui à la tête de Raqabah. En dépit de la transparence à laquelle M. Daïmi appelle et en dépit de l'engagement formel de transparence, tel que mentionné sur son site internet, Raqabah n'a pas publié ses chiffres depuis sa création. On ne sait rien sur ses donateurs, ni sur les montants qu'elle engrange.