La Tunisie se prépare à une échéance électorale sous haute tension. Annoncée par la présidence de la République, la date du scrutin a été fixée au 6 octobre 2024 et si personne n'a contesté la date, beaucoup se sont interrogés sur le fait qu'elle n'ait pas été révélée par l'Isie dont c'est l'une des principales prérogatives. L'instance a toutefois annoncé, dans la foulée, le calendrier électoral et les conditions de candidature, garantissant qu'elle jouera son rôle « pour assurer tout le processus électoral en toute indépendance et transparence ». La période électorale se déroulera donc du 14 juillet 2024 jusqu'à la proclamation des résultats définitifs de l'élection. Le dépôt des candidatures aura lieu à partir du 29 juillet 2024 à 8h jusqu'au 6 août 2024 à 18h. L'instance examinera les candidatures le 10 août 2024, et publiera le 11 août 2024 la liste préliminaire des candidats retenus.
La course à la présidentielle est ainsi lancée et beaucoup de candidats ont déjà entamé le processus de collecte des parrainages. D'autres, en revanche, se lancent dans la campagne depuis la prison et l'avenir de leur candidature est on ne peut plus compromis. Les candidats de l'opposition commencent, en effet, déjà à signaler des difficultés administratives qui les empêchent pour l'heure de se lancer dans la course, sans parler de leur incapacité à s'adresser directement aux électeurs.
Ci-après la liste des candidats donc potentiels à la présidentielle du 6 octobre. Il s'agit d'une liste non exhaustive. Le porte-parole de l'Isie, Mohamed Tlili Mansri, a affirmé, hier, dans une déclaration accordée à la Radio nationale, que 58 candidats ont déjà retiré le formulaire de parrainage auprès de l'instance.