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Tous les candidats ne sont pas égaux
Publié dans Business News le 12 - 07 - 2024

Ambiance délétère en cette période de pré-campagne. La chape de plomb continue de s'abattre sur le pays et l'épée de Damoclès de pendouiller sur les têtes de ceux qui osent encore s'exprimer.
L'issue de l'élection présidentielle prévue pour le 6 octobre cristallise les attentions, alors que les dés sont vraisemblablement pipés et pas que peu. Certains, pourtant, veulent tenter le coup et se voient déjà à Carthage. Pourquoi pas ? Il n'est pas interdit de rêver. Cependant, il vaudrait mieux rêver avec modération au risque d'une douloureuse déception, ou d'une soudaine incarcération. On ne sait jamais par le temps qui court.
Ces gens qui entendent briguer la magistrature suprême doivent tout d'abord faire accepter leur dossier par une instance des élections, bien créative et tatillonne sur les nouvelles conditions de candidatures, ajoutées spécialement pour l'occasion. Un parcours semé d'embuches les attend dans les méandres de la bureaucratie ou plutôt face à l'absolutisme bureaucratique.
Tout d'abord, il faudra oublier, pour la majorité des aspirants, le parrainage de députés ou d'élus locaux et régionaux acquis à la cause du 25-Juillet. Ils devraient se rabattre chacun sur la collecte des parrainages de dix mille électeurs, 500 de chaque circonscription, et présenter les formulaires originaux séparément. Imaginez les rames de papiers qui seront nécessaires. Pas très écolos ces élections. Mais pour la plupart, ça reste faisable.

Il existe toutefois une catégorie de citoyens qui auront vraiment du mal à se porter candidats. Ce n'est un secret pour personne, plusieurs figures politiques croupissent en prison en attendant leurs procès. Le porte-parole de l'Isie avait affirmé, à maintes reprises, que même les personnes en prison peuvent déposer leur candidature si elles ne sont pas touchées d'une des interdictions liées à la perte de la qualité d'électeur et de l'éligibilité, résultant d'une condamnation.
Alors, les représentants légaux de Ghazi Chaouachi et d'Abir Moussi se sont présentés à l'Isie cette semaine pour retirer le formulaire de parrainage. Mais surprise, l'instance a refusé de le leur fournir et a exigé une procuration spécifique à ce document. Une manœuvre qui se passe de commentaire, tant la chose est limpide. Faciliter les procédures pour tous sans discrimination, afin de garantir un processus électoral équitable et transparent, ne semble pas être une priorité.
Gageons qu'ils auront d'autres obstacles pour le dépôt d'une demande de B3 puis son retrait et pour l'apposition d'une signature légalement authentifiée au dossier de candidature. Mais ne brûlons pas les étapes. Ne tombons pas dans le cynisme. Soyons positifs pour une fois et ne tirons pas des conclusions négatives. Accordons le bénéfice du doute à une instance qui assure garantir le principe d'égalité des chances…

Pendant ce temps-là, le fort probable candidat à sa réélection et qui devrait donc être un prétendant comme tous les autres et sur le même pied d'égalité, use des appareils de l'Etat pour faire peur et s'immiscer dans la chose électorale. Mercredi 10 juillet, le président recevait le ministre de l'Intérieur et secrétaire d'Etat chargé de la sûreté nationale. Il s'agit de la deuxième rencontre en l'espace de quelques jours avec les responsables du bâtiment gris, au cours de laquelle il leur parle de l'élection à venir. Non pas pour aborder le volet sécuritaire, mais pour évoquer des complots ourdis par des parties et des lobbies « participant en coulisses au processus électoral ». Le message est clair : je détiens la force de frappe de l'Intérieur qui sévirait contre ceux que je désignerais comme comploteurs. Très encourageant pour les adversaires. Bien évidemment, on ne nous dit pas qui sont ces lobbies et pour quels candidats ils roulent. L'opacité est toujours de mise, histoire de susciter les fantasmes des foules et de maintenir le flou et un climat de suspicion. Par ailleurs, ces déclarations ne constituent-elles pas une atteinte au processus électoral faisant ainsi douter de son intégrité ?
Imaginez un peu n'importe quel autre candidat qui viendrait proférer de telles accusations, que serait la réaction de l'Isie ? Pour moins que ça des gens se sont retrouvés en prison, l'instance brandissant à tout-va le décret-loi 54 liberticide.
Alors que les cercles juilletistes le donnent candidat, l'Isie sera-t-elle apte à garantir un minimum d'égalité entre le président-candidat et les autres prétendants ? Comment séparer le président du candidat s'il continue à utiliser les canaux de la présidence en pleine campagne pour taper sur de potentiels adversaires ou sur la marche du processus électoral ? On aimerait bien éprouver l'indépendance dont se targue l'instance dans ce cas de figure.

Bref ! Bien téméraires, ou carrément inconscients, sont ceux qui se présentent à l'élection dans les conditions actuelles.


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